L'AVENTURE TEL AVIV
Nos pas nous conduisent ensuite au nord du lac de Tibériade, où se trouve Capharnaüm. C'est par cette ville que transitaient les caravanes venant d'Asie, la fameuse route de la soie qui débouchait sur la "Via Maris", la mer Méditerranée. Les premiers disciples du Christ étaient originaires des nombreux villages de pêcheurs disséminés tout autour du lac, et Jésus fera de Capharnaüm sa ville, à la suite du mauvais accueil que Nazareth lui avait réservé. Il appelle ici le publicain Lévi, le futur apôtre Matthieu, qui siégeait au bureau des douanes, (Luc 5,27-29) et guérit le fils d'un officier royal commandant la garnison (Jean 4,46-53), deux signes de l'importance de la ville il y a 2000 ans. Il y guérit également la belle-mère de Pierre, (Matthieu 8,14-15) et sa maison devient rapidement la sienne. (Marc 1,29) Ce pays très fertile voyait pousser déjà à l'époque des céréales, des fruits et légumes, et de nombreux arbres comme les noyers, dattiers et oliviers. On peut paraît-il admirer dans le musée en plein air quelques moulins à grain, des pressoirs à olives dont les pierres de base sur le sol sont creusées de rigoles pour permettre à l'huile d'olive de s'écouler. Le village présente d'étroits logements de l'époque du Christ, formés de pièces réparties autour d'une cour, chaque bloc étant le logement d'un clan ou d'une famille. Des escaliers extérieurs montaient jusqu'aux terrasses des maisons. C'est ici que le brancard du paralytique fut monté sur la terrasse, la foule empêchant de l'amener à Jésus. (Marc 2,1-12) La maison où a vécu Jésus est identifiée de manière certaine par les nombreux graffiti, 131 au total, en 4 langues différentes. C'est également la première petite église qui accueille les disciples du Christ. Vénérée, décorée, enrichie, cette maison au sol enduit de chaux et incrustations de lampes à huile aux murs tranche sur les maisons en galets de basalte assez sommaires du reste du village. Devenue rapidement trop petite pour accueillir tous les pèlerins, elle est remplacée par une basilique octogonale au sol couvert de mosaïques au Ve siècle dont on voit encore parfaitement la forme. Aujourd'hui, la maison est surplombée d'une drôle d'église en forme de coupole, qui permet de se recueillir au dessus des ruines. On peut admirer les ruines d'une superbe synagogue en calcaire blanc, si rare dans la région, datant du Ve siècle également. Le perron qui la précède est orienté vers le sud, vers le Temple de Jérusalem où l'occupant interdit de se rendre. La grande salle est munie de banquettes pour les assistants, où Isabelle se repose à l'ombre : C'est dans l'ancienne synagogue de Capharnaüm que Jésus prononcera son discours sur le pain de vie, après avoir multiplié les pains.
Une superbe statue de Saint Pierre ouvre sur une terrasse surplombant le lac de Tibériade, et on y trouve de nombreux pèlerins "de toute race et langue" chantant leur joie de célébrer la messe dans un lieu si porteur de sens pour leur foi.
0 Commentaires
Il y a vraiment des jours où on ne regrette pas d'avoir le sommeil léger. Vous pouvez me remercier, j'ai failli les mettre toutes ... Un bon petit déjeuner pour nous remettre de nos émotions artistiques, partagé avec Pierre-Yves et Marie-Claire, de la Communauté de l'Emmanuel, chargés de gérer ce lieu d'accueil pour les pèlerins. Nous en profitons pour leur demander quelques précisions sur la meilleure façon d'organiser notre journée, il y a tellement de lieux à visiter et si proches les uns des autres ... Nous commençons donc par Tabgha, lieu de la multiplication des pains. Ecoutez ce récit d'une pèlerine nommée Egérie, vers l'an 380 : « ...près du lac se trouve un champ d'herbe et de foin avec beaucoup de palmiers. Il y a sept fontaines dont l'eau coule en abondance. C'est dans ce champ que le Seigneur a nourri le peuple avec cinq pains et deux poissons. En vérité la pierre sur laquelle le Seigneur a posé le pain a été réduite en autel dont les pèlerins prennent des petits morceaux à l'avantage de leur salut. La voie publique passe le long des murs de cette église. C'est au bord de cette voie que se trouvait la barrière d'octroi de l'apôtre Matthieu. À proximité se dresse la montagne avec la grotte où le Seigneur s'est rendu pour prononcer son sermon des Béatitudes ... » C'est un lieu verdoyant et paisible, tellement loin de la tension ressentie à Jérusalem ! On comprend que le Christ y ait passé autant de temps avec ses disciples. Nous entendons parler français, Isabelle fait connaissance, un groupe de versaillais, bien entendu, accompagné par le Père Bruno Charnin, du Foyer de Charité de Poissy. Nous discutons entre voisins ! Merveilleusement accueillies par le groupe, que nous allons croiser bien souvent tout au long de la journée, nous sommes invitées à assister à la messe, célébrée au bord du lac.
Alors qu'Antoine doit effectuer un séjour en France et Pauline partir camper 3 jours dans le Golan avec l'American School, nous avons la joie, Mathilde et moi d'accueillir sa marraine. Qui nous avait pourtant dit qu'elle ne mettrait jamais les pieds en Israël ... ; )) Qu'importe, nous allons lui prouver combien elle a eu raison de vaincre son appréhension en débutant ce séjour par un petit voyage en Galilée. Direction Nazareth ! En chemin, nous croisons des plantations de palmiers, des champs de coton, et un vol de cigognes plane au dessus de nos têtes. Sûr, nous ne sommes plus à Buigny les Gamaches ... "De Nazareth peut-il venir quelque chose de bon ?" Cette phrase, 2000 ans plus tard, nous laisse encore songeurs ... surtout pour les millions de chrétiens de par le monde qui voient en Nazareth le village où Jésus a grandi. Village de quelques 70000 âmes aujourd'hui, chrétiennes et musulmanes. Procédons par ordre : nous commençons donc notre périple par la basilique de l'Annonciation. C'est un des rares lieux de Terre Sainte authentifié de manière certaine : la maison de Marie possède de multiples inscriptions laissées par les premiers disciples sur les murs, attestant son origine et la Basilique s'est élevée au dessus, après avoir connu de nombreuses transformations. Nous avons été touchées par les démonstrations de foi et de dévotion des chrétiens de tous pays envers l'Immaculée Conception, qui ornent les murs : Marie y apparaît dans des tenues plus exotiques les unes que les autres, et sous le vocable lié à ses multiples apparitions de par le monde. Après avoir prié dans l'Eglise Saint Joseph, située juste à côté, nous découvrons un lieu unique, le Centre international Marie de Nazareth, confié à la Communauté du Chemin Neuf. A ne pas manquer, assurément ! Isabelle y a bien sûr rencontré des gens de connaissance, qui nous ont permis de découvrir cet endroit merveilleux, possédant un spectacle multimédia inoubliable, retraçant l'histoire du salut. Petit clin d’œil à Babouchka ! Pour la remercier du si joli tableau où Mathilde joue avec des grenades. Et dire que je n'y avais jamais goûté avant de venir ici ... Une terrasse dotée d'un joli jardin suspendu permet d'admirer Nazareth qui s'étend à nos pieds, la basilique, et les nombreux minarets de cette petite ville majoritairement arabe. Ne partez surtout pas avant d'avoir passé un petit moment dans la chapelle, toute ronde, et merveilleusement décorée, dotée de grandes baies vitrées inondées de soleil. Nous avons terminé cette journée par un dîner fort sympathique au bord du lac de Tibériade, que nous avons découvert de nuit, en attendant l'éblouissement du réveil .... bercées par les sauts impressionnants des poissons hors de l'eau qui nous parlent de pêche miraculeuse.
YOM KIPPOUR signifie "le jour du grand pardon". Jour décisif, le plus saint de l’année, il apporte la sentence définitive du jugement prononcé à Roch Hachana. C'est le jour de fête le plus suivi par les juifs du monde entier, même les moins religieux. Yom Kippour est célébré le 10 Tichri, jour où Hachem (Dieu) pardonna aux Hébreux la faute du veau d’or. Moïse reçut ce même jour de nouvelles tables de la Loi (en remplacement de celles qu’il avait brisées à la découverte du veau d’or). Ce jour deviendra alors le jour du pardon annuel. La fête commence par 25 heures de jeûne total, et pendant ce temps, la vie s'arrête en Israël : toute circulation est interdite. Les voitures sont donc remplacées par des vélos, des trottinettes et des poussettes ! Antoine a pu découvrir Tel Aviv désert, à vélo, avec Charly, le mari de Raphaëlle. Pour admirer leurs adorables jumelles, sur l'autoroute 20, le matin même, cliquer ci-dessous pour télécharger la vidéo :
Pour la petite anecdote, je donne des cours de français à Inès et Pénélope, tandis que Raphaëlle me donne des cours d'anglais, Pauline y fait du baby-sitting en échange ... de bons gâteaux et de cours d'anglais aussi ... Le troc bat son plein ! Dans la joie et la bonne humeur.
Comme vous pouvez le constater, je ne m'embête plus du tout. De mes grands, si ... mais sur ce point, il me reste à prendre patience ! Prononcez "RAC SAMER", et vous serez dans l'ambiance ! BONNE FETE ! Ce mot prend tout son sens en septembre et octobre, puisque les fêtes se succèdent. Cette période ressemble terriblement au mois d'août chez nous, tout le monde est en vacances et pour les novices que nous sommes un vrai casse-tête commence : - Quand vais-je pouvoir trouver un magasin ouvert ? Et s'il est ouvert, jusqu'à quelle heure ? - Les routes seront-elles ouvertes à la circulation ? - Va-t-on trouver un distributeur qui fonctionne ? - Peut-on obtenir un RV médical ? - Va-t-on trouver une station service ? Rosh Hashana (השנה ראוש : tête de l'année) est la fête du nouvel an. En 2017 elle a lieu jeudi 21 et vendredi 22 septembre, et chômés en Israël. C'est une fête qui embrasse de nombreux symboles. Le jour du Jugement : dans la tradition juive, tous les êtres, juifs et non juifs, sont jugés par le Créateur selon leurs bonnes et mauvaises actions, Le jour de l'an, qui débute une nouvelle étape dans la vie de chacun et pour l'ensemble du peuple, s'accompagne d'un repas familial qui met en scène des symboles de réussite, de joie et de douceur pour la nouvelle année. La coutume de la pomme trempée dans le miel ouvre le premier repas, le soir de Roch Hachana. Elle est accompagnée du souhait : "que cette année soit bonne et douce" comme ces deux aliments. Pour que l'année commence sous de bons augures, on consomme une série de mets à portée symbolique accompagnés d’une formule adéquate faisant un jeu de mot sur le nom ou la forme de l’aliment: de la tête de poisson ou de veau pour être en tête et non à la queue, des grenades pour être rempli de mérites comme la grenade est remplie de grains, des graines de sésame pour que nous soyons aussi nombreux que ces petites graines… Le jour du Shofar : A Rosh Hashana, on sonne le Shofar, en soufflant dans une corne de bélier. Par ce geste on proclame que Dieu est le véritable Roi de l'Univers, qu'il a créé des règles immuables auxquelles nul ne peut se soustraire. Dans le calendrier juif nous entrons cette année dans l'an 5773 à dater de la création du monde. L'idée de compter à partir de la création du monde est apparue tardivement dans le judaïsme, pour se démarquer du compte chrétien à partir de Jésus. C'est pour cette raison qu'on se souhaite chana tova, "bonne année" ! Le voici en version moderne, sur un air bien connu de tous : La techouva Roch Hachana est relié à Yom Kipour qui intervient dix jours plus tard. La notion essentielle pour cette période est celle de la téchouva, le repentir. Roch Hachana est considéré comme le jour de jugement (yom hadin) et Yom Kipour comme le jour du pardon. Entre les deux, il y a dix jours de pénitence (asseret yemei techouva), moment de délibération céleste durant lequel l’homme doit revenir à de meilleures résolutions : L’idée de la techouva est centrale pour la pensée juive, c’est le fait que l’humain n’est pas soumis à des forces insurmontables. Au contraire, il peut se surpasser et devenir meilleur, il peut se changer et changer le monde. Rien n’est écrit de façon définitive et si on insiste fortement sur la culpabilité, elle n’est pas écrasante, mais responsabilité par rapport à nos actes qui peuvent tous être améliorés. Cela exige une véritable révolution intérieure et une grande maitrise de soi. Celui qui arrive à se surmonter ainsi est d'ailleurs appelé "Baal techouva", maître de techouva. Celui qui aura assez de mérites sera inscrit directement dans le "Livre de la vie" le sefer ha'hayim, le méchant sera inscrit dans le "Livre de la mort" et le moyen (c'est-à- dire la grande majorité des gens), devra attendre le verdict de Yom Kipour. C'est pour cela qu'à Roch Hachana on se souhaite mutuellement "Soyez inscrit dans le livre de la vie". Avec Mathilde, nous avons eu la chance de participer à un cours de coaching personnel, pour se préparer aux fêtes de Rosh Hashana et Yom Kippour. La Rabanite qui propose cette conférence est une charmante jeune femme, souriante et charismatique, qui souhaite partager sa passion pour l'étude de la Torah. Et avec ses 6 enfants, elle émaille sa conférence d'exemples tirés de sa vie de famille et de citations en hébreu. Le groupe, constitué de charmantes jeunes femmes israéliennes parlant français, ayant fait leur Alya récemment pour la plupart, nous a accueillies avec beaucoup de gentillesse. J'ai trouvé, pour ma part, beaucoup de plaisir à confronter mes connaissances dans le domaine de la foi chrétienne à notre socle commun que représente le Pentateuque, c'est à dire les 5 premiers livres de l'Ancien Testament : la Torah. Il me faut juste être très réveillée pour réussir à reconnaître les noms des grands personnages que cite Myriam, dans leur version hébraïque ... - Rahel Imenou est donc notre Rachel - David Hameleh est notre roi David etc ... Un peu de stimulation intellectuelle n'est pas pour me déplaire, et nous connaisson si mal notre Ancien Testament ... Je vous invite à écouter notre rabanite Myriam Mettoudi !
http://www.myriammettoudi.com/video.php?video_id=32869 Je reprends la plume pour la suite de nos aventures, et aussi ... pour laisser Mathilde récupérer de ses fatigues ! Frère Jean-Michel nous a convié à une conférence tout à fait passionnante sur les conclusions d'une étude menée par un groupe de 4 archéologues autour de l'histoire et des fresques d'Abu Gosh : Passionnant, mais ... certainement un peu trop technique pour la plupart d'entre nous. Soyons humble, surtout pour moi ! Qu'importe, je vous livre quelques notes prises au vol, nos 4 interlocuteurs parlant extrêmement vite, et dans le noir le plus complet. Je me permets donc de compléter avec des informations de source sûre, provenant du site du monastère : - Fondé au moins 6000 ans avant JC, le village d’Abu Gosh s’est construit autour d’une source qui abonde tout au long de l’année, et sur une terre très fertile. Les documents les plus anciens font état de cultures diverses : blé, huile, froment, fèves, olives ... - Abu Gosh est situé sur la colline qui aurait porté l'Arche d'Alliance au temps du Roi David (1 Rois). - C’est en ce lieu que la mémoire chrétienne de Terre Sainte fait commencer le «chemin d’Emmaüs» qui conduira les deux disciples découragés vers la rencontre du Ressuscité (Luc 24). Il existe un autre lieu présumé d'Emmaüs, pour les byzantins, situé à Nicopolis, près de Latrun. Deux mystiques ayant attesté la véracité des faits pour ces deux lieux, je vous laisse seul juge ... "Venez et voyez ! " - L'invasion romaine voit la source aménagée en une citerne reliée à un aqueduc, avec des bassins encore visibles aujourd'hui puisque cette partie a été réutilisée pour la crypte de l'église. Un système fort ingénieux permettait d'en bloquer tous les accès pour démultiplier la capacité de la citerne en période de sécheresse. Ils ne sont pas toujours fous, ces romains ... - Pendant la période byzantine, les califes de Bagdad construisent ici un caravansérail, dont les restes fournissent les bases d’une structure encore visible autour du monastère. -Commandée par l’Ordre des Hospitaliers de Saint Jean (devenu Ordre de Malte), une hôtellerie voit le jour sur un axe qui deviendra le chemin des pèlerins vers Jérusalem depuis la côte. Un couvent est accolé à l'église forteresse, bâtie sur la source, qui permettait de protéger les pèlerins et le moines en cas d'attaque. Juste pour votre information : le site du monastère situe la création du caravansérail sur les restes du couvent croisé, et non l'inverse. Il semblerait que les recherches de ces 4 archéologues prouvent le contraire. L'exposé de notre spécialiste sur les fresques, malgré (ou à cause de !) sa grande culture et mon intérêt très vif pour ce sujet, ne m'a pas permis de retenir grand chose ... Je vous présente ici toutes mes excuses. : )) J'ai tout de même compris qu'elles étaient de type byzantin, comme à Bethléem. Exécutées par des iconographes grecs orthodoxes, elles seraient typiques de la peinture comnène du XII ème siècle. (sous l'empereur Manuel Comnène) Les multiples invasions n'ont pas permis de terminer l'ensemble, et seules les 3 absides sont peintes, autour du thème du Jugement dernier : - Une Deisis dans l'abside nord : La Vierge et Jean-Baptiste entourant le Christ, et priant pour le salut des chrétiens - Une Anastasis dans l'abside centrale, où la descente du Christ aux enfers préfigure sa résurrection - et dans l’abside sud, le Sein d’Abraham, représentation des Trois Patriarches, symbolise le Paradis. Sur les deux murs latéraux : - La dormition de la mère de Dieu au nord - La Crucifixion au sud. Puis s’installeront des familles musulmanes qui créeront, proprement dit, le village d’Abu Gosh, et qui contrôleront longtemps ce lieu de passage des pèlerins, avant d’être elles-mêmes confrontées au XXème siècle à un nouveau défi : la présence juive et les heurts du conflit israélo-arabe. On ne peut imputer de façon certaine à ces deux religions la disparition des visages, qui ont été grattés. Il faut malgré tout rappeler que toute représentation divine y est proscrite. C'est donc un lieu où Juifs, Chrétiens et Musulmans se rencontrent encore aujourd'hui, et les moines et moniales ont à cœur d'accueillir chacun, de nationalités et origines diverses. Pour l'anecdote, le monastère se trouve en terre française. En effet, en 1873, ce terrain a été offert gracieusement par le sultan à la France (ainsi que l'église Sainte Anne de Jérusalem) après les massacres de Chio.
Après un délicieux dîner "jordanien, à base de tomates et poulet (comme chez leurs voisins finalement ...) nous allons découvrir notre campement. Ce n'est pas du tout si rustique que ça finalement ! On a même l'électricité grâce à des panneaux photovoltaïques. Je suis presque déçue, comparés à mes souvenirs scouts ... Papa décide qu'il a trop chaud, refuse la couverture et installe son lit de camp dehors. Légère déception : la nuit étoilée ne l'est pas tant que ça car la lune est vraiment pleine. Et nous serons obligés de retourner dans la tente pour aller chercher notre couverture au milieu de la nuit, après avoir eu très très chaud au coucher. Que de variations thermiques dans le désert ... Réveil à 7 heures, en même temps que le soleil, pour clore cette merveilleuse aventure. Après le petit déjeuner, nous remontons donc dans notre pick-up pour terminer notre périple. De nouveaux paysages, éclairés par le soleil levant, s'offrent à nous. C'est encore plus beau qu'hier ! Wikipedia nous dit : La présence de dessins, d'inscriptions gravées et de vestiges archéologiques témoigne de 120 siècles d'occupation humaine. Plus de 25 000 pétroglyphes (dessin symbolique gravé sur la pierre) et de 20 000 inscriptions permettent de retracer les débuts de l'écriture alphabétique et l'évolution de la pensée de l'homme, de ses activités pastorales, agricoles et urbaines dans la région. Moi qui trouvait ces dessins un peu surfaits ... La fin de notre périple approche et nous devons quitter le WADI RUM jordanien. Avec un brin de nostalgie tout de même ... C'est une sacré aventure de fêter ses 18 ans ici ! Un immense merci à papa qui a tout organisé.
Mais la vie reprend son cours, il nous reste une looooongue route avant de retrouver maman et Pauline qui nous attendent à Herzliya, et accessoirement ... papa est attendu à un cocktail à 18 heures avec Madame l'ambassadrice ! Le rythme de travail trépidant nous rattrape au tournant ... Remarque judicieuse de notre oncle François : "Il y avait des Rochers à la maison de France ?" ; )) Ce matin, réveil de bonne heure, pour changer ! (Mais qui a dit que je voulais dormir ?) Nouveau départ, pour une nouvelle destination : LA JORDANIE ! Cela fait quand même deux frontières à traverser, et trois pays en quelques heures. Donc à peu près 10 contrôles pour revenir en Israël et ... 15 pour en ressortir. Mais tout se passe bien, sans aucune difficulté. De l'autre côté de la frontière, nous avons rendez-vous dans un petit village à 1 heure de taxi à peu près. Une précision si l'aventure vous chante, nous ne pouvons pas entrer dans le pays avec notre voiture, puisqu'elle a une plaque israélienne. En route, petit selfie avec un chameau ! Je ne suis pas très rassurée, c'est plus facile avec papa. Un peu grosses, ces bêtes-là tout de même ... Sur le trajet, je m'aperçois que nous nous enfonçons dans le désert jordanien. En effet, nous avons rendez-vous avec un bédouin, qui nous offre un délicieux thé à la menthe, comme le veut la coutume. On monte ensuite à l'arrière d'un pick-up Toyota, pour une grande journée de trek au milieu de paysages à couper le souffle. Je crois que je n'avais jamais rien vu d'aussi beau ... On se balade au milieu de profonds canyons, on escalade pour découvrir un nouveau point de vue, on observe des rochers qui tiennent en équilibre précaire ... Parfois, les tentes de nos hôtes sont en équilibre aussi précaire que les rochers des environs. La journée défile, les paysages sont plus beaux les uns que les autres. Le soir tombant, nous étions loin du lieu de départ, et je me demande bien où nous allons dormir. On me dit juste que ce sera plus rustique que la veille ... Après quelques ascensions et un superbe coucher de soleil sur le désert, nous avons même pu aller marcher après le dîner dans la nuit éclairée par la lune au milieu des rochers. Mais la fatigue aidant ... on réclame notre lit !
|
AuteurLes Basvil Archives
Avril 2020
|