L'AVENTURE TEL AVIV
"C'est une des routes les plus impressionnantes de Terre Sainte : magnifique moutonnement de collines qui, telles de lourdes vagues, vont se perdre jusqu'aux abords de la plaine de Jéricho, trente kilomètres plus loin." (Guide de la Terre Promise) C'est aussi ma préférée ... Tous mes visiteurs y ont eu droit ! Et j'ai tellement l'impression d'entendre le Christ nous raconter cette histoire, qui a ce Wadi pour théâtre : LE BON SAMARITAIN (Luc 10, 25-37) Qui est mon prochain ? » Jésus prit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho ... (Voici la route : admirez un peu le coupe-gorge !) Et il tomba sur des bandits. Ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort. (Pauvre homme, il avait peu de chances de s'en sortir, il faut l'avouer ...) Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté. (Sachez qu'un prêtre, à l'époque, ne pouvait d'aucune manière approcher un blessé, cela l'aurait rendu impur, et donc dans l'incapacité d'assurer son service au Temple. C'était forcément un Cohen, descendant d'Aaron, le frère de Moïse, seuls habilités à assurer le culte) De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté. (Les lévites sont issus de la tribu de Lévi, une des 12 tribus d'Israël. Dédiés au service du Temple, ils sont les assistants des Cohen) Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion. (Pour votre culture, le Samaritain était l'ennemi juré des juifs à l'époque ! La honte quoi ...) Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. » Promis, je vais aller jeter un coup d’œil sur cette fameuse auberge avant de partir. Elle ressemblait peut-être au monastère Saint Georges, accroché à la paroi un peu plus loin ... C'est un des rares monastères orthodoxes qui accepte les femmes, car la Vierge serait apparue à ce grand saint, victorieux du dragon. Le coronavirus et notre départ anticipé ne nous auront pas permis de réaliser un rêve : rejoindre le monastère en suivant le wadi, au départ du Parc National. Toute une organisation, car cela représente quand même 4 à 5 heures de marche. Il faut donc y aller à 2 voitures, et en laisser une à l'arrivée pour assurer le retour. Mais nous avons quand même bien profité du lieu avec nos amis les Clouzet, l'an dernier, avant que Laurence se casse malencontreusement la cheville au même endroit quelques mois plus tard. (Non non, Père Etienne, on sait que vous ne l'avez pas poussée ... ; )) Nous y serions bien allés cet hiver, mais c'était inenvisageable à cause des pluies trop fréquentes. Le niveau d'eau peut monter soudainement de plusieurs mètres dans le canyon lorsqu'il pleut à Jérusalem, situé sur les hauteurs (800 mètres d'altitude, alors que Jéricho, la ville la plus basse au monde, est à - 240 mètres). FLASH FLOOD Ce phénomène, bien connu pourtant, a coûté la vie à une dizaine de jeunes le jour où Emilie et Matthias devaient partir se promener dans le Wadi Arugot il y a deux ans. N'ayant pas eu l'info (en hébreu bien évidemment) toutes mes copines israéliennes sont venues aux nouvelles alors que je n'en avais pas encore de mes neveux ... Je m'en souviendrai longtemps !!! Vous pouvez apercevoir Jérusalem à l'horizon : LE PARC NATIONAL DU WADI QUELT Visiblement, c'est un spot assez réputé pour l'escalade. On y trouve de drôles de bestioles, qui apprécient les chemises colorées d'Antoine; Et pour être au calme, il ne faut pas y aller un jour de shabbat ! Beaucoup de familles y emmènent leurs enfants qui peuvent se rafraîchir dans les bassins : On s'est dépêché de s'éloigner un peu, comme vous pouvez l'imaginer. Mais en croisant quelques toboggans bien sympathiques au détour du canyon, il a fallu faire une petite pause rafraîchissante : Je reviendrai ! Avis aux amateurs ...
1 Commentaire
FAIRE LE POINT Enfin ! Nous retrouvons un semblant de vie normale. Comme vous j'espère ... Bon, j'avoue que cette période a été certainement plus facile pour moi que pour beaucoup : j'avais enfin de la compagnie ! Nous nous sommes vus davantage en deux mois qu'en trois ans avec Antoine ... Idem pour Pauline puisqu'elle partait à 7h15 le matin et rentrait souvent à 18h de l'école américaine. Je vous rassure, on s'en est plutôt bien sorti. Il faut dire que le cadre s'y prêtait aussi. Côté bilan, l'heure était plutôt à l'intériorité. Cela m'a permis de garder un peu de distance face à cette avalanche d'informations anxiogènes et de me sentir plus proche de nos enfants, nos parents âgés, notre famille, nos amis éprouvés. Côté activité, je me serai au moins remis à la couture, histoire de ne pas avoir apporté ma machine à coudre pour rien. Il était temps ! Bilan : une petite jupe aux couleurs de l'espérance. VOIR LES AMIS Ma première sortie m'a permis de retrouver Elisabeth, ma "consœur" de Pilates, de marche et de lecture. Une petite balade sur la falaise nous a fait le plus grand bien. A nous les grands espaces ... Puis dès que l'interdiction d'accéder aux plages est tombée, j'ai retrouvé ma copine (et voisine) Marie-Laure pour une bonne marche de quelques kilomètres. Nous avons pris soin de notre dos ensemble. Impossible pour l'instant de retrouver Dorothée, toujours coincée derrière son mur à Bethléem, ni Laurence, partie en France tenir compagnie à Marie, obligée de quitter UniLaSalle comme Grégoire ... On enchaîne avec un week-end à Tibériade pour retrouver les amis de Jaffa : la consigne est de ne surtout pas parler d'actualité, le mot Corona est banni de nos conversations. On a remporté ce challenge haut la main ! Antoine a eu le temps d'oublier ses soucis en chahutant dans la piscine avec les filles et en prenant un cours de barbecue avec Arthur, que je remercie de tout cœur. La vue sur le lac était reposante à souhait après deux mois enfermés : Et on termine par un petit dîner à la fraîche samedi dernier. C'est la canicule ici ! On nous annonce un ressenti 46° tous les jours ... Du jamais vu sur une aussi longue période à Tel Aviv paraît-il. Mais vous m'avouerez que cela colore le ciel de façon improbable au coucher du soleil. RÉALISER QUE LE PRINTEMPS EST ARRIVE Nous avons pu vérifier qu'effectivement, la nature avait bien profité de cette pause ... Même si je déplore la collection de masques et de gants qui fleurissent un peu partout. En Israël, il vaut mieux garder le nez en l'air et admirer les bougainvilliers en fleurs. FAIRE DES CHOSES QUI NOUS FONT DU BIEN Pour moi, ce n'est pas difficile à deviner, je file à Abu Gosh ! Quelle joie de retrouver ce petit coin de paradis qui n'a jamais été aussi beau, la messe qui nous a tant manqué, les frères et sœurs de la communauté toujours fidèles et paisibles ... ADMIRER LA FAUNE QU REPREND SES DROITS Il faut reconnaître qu'elle en a bien profité ... Je trouve d'ailleurs qu'en Israël, les oiseaux ont pris un peu trop "la confiance". Pas plus tard que la semaine dernière, une corneille a tiré parti d'une absence de quelques minutes pour piquer un bout de poulet dans mon assiette ! Pas eu le temps de l'immortaliser, vous pensez bien. Je vous partage donc quelques souvenirs glanés ces derniers jours. Nous avons fêté la réouverture des Parcs nationaux en faisant une petite virée le long de la rivière Alexander, réputée pour ses énormes tortues. Un bien bel endroit ... Certaines sont d'une taille raisonnable, mais j'avoue que l'énorme tête mouchetée m'a fait un peu peur. J'ai cru au départ que c'était une sorte de congre, mais en eau douce, ce n'était guère possible. C'est bien une tortue ... Drôle de bestiole ! Au bord du lac de Tibériade, qui bat tous les records de hauteur cette année, nous avons aperçu d'adorables bébés daman, sous haute surveillance paternelle et un superbe héron pourpré qui guettait le Saint Pierre : On aperçoit davantage l'oiseau emblématique d'Israël, la huppe fasciée. Celle-ci était tranquillement en train de se prendre un petit bain de poussière, sur le terrain vague où nous garons la voiture. Chacun ses goûts ... J'en profite encore un peu entre deux rendez-vous avec des déménageurs pour établir des devis et des visites de la maison par de futurs locataires. Je souris quand j'entends l'agent immobilier assurer qu'il n'y a aucun problème d'infiltration rue Shazar, juste un souci passager qui devrait être réglé rapidement ... Il ne faut pas avoir fait Centrale pour deviner que c'est loin d'être le cas ! Cela nous donne envie de retrouver très vite notre maison, j'espère qu'on ne va pas déchanter comme les années précédentes ... En tout cas, on n'aura jamais passé des fêtes de l'Indépendance aussi calmes. Yom Haatsmaout avec interdiction de sortir de chez soi, du jamais vu depuis 72 ans ! Bon anniversaire malgré tout à notre pays d'accueil, avec quelques jours de retard :
HOMMAGE en couleur La pimpante Fanny, qui dansait encore avec Israël Accueil lors de la fête de Pourim nous a quittés. Elle a tiré sa révérence discrètement, dans son sommeil, et n'aura pas eu à souffrir, elle, du confinement ! A quatre-vingts ans passés, et après une vie bien remplie, elle était de toutes les sorties. Je garde pour ma part un souvenir ému de ses délicieuses sucreries : dates fourrées à la pâte d'amande, mendiants, croquants ... C'était toujours exquis ! La voici à la maison en décembre, occupée à allumer les bougies de Hanouka : A Jaffa, lors de la journée de la Francophonie avec Irina, qui est actuellement en Inde, notre amie Viviane trésorière à Israël Accueil, et ma chère Justine, ma grande copine de cours d'anglais : Interrogée sur I24, voici son témoignage d'enfant caché au début de la guerre. Rescapée de la Seconde Guerre mondiale, elle fait son Alya peu après la création de l'état d'Israël. C'est dire si elle a des choses à raconter ! Ce reportage-là ne passera pas sur Arte, mais il n'y a aucune raison de s'oublier ... Alors nous avons été 5 ces dernières semaines, une véritable aubaine pour Pauline qui a pu se changer les idées au milieu de ses cours et devoirs du CNED. Ruben et Jeanne, dont vous avez admiré les sushis en mars, sont partis en effet hier matin, pour rejoindre les dortoirs d'IDC, situés à 4 kilomètres exactement de la maison. Il faut dire que les cours de l'école américaine en visio vont reprendre lundi matin, et Ruben a des examens bientôt. On oublie donc pour l'instant les après-midis piscine, les jeux de société (petit coup de foudre pour la Scopa, jeu de cartes italien ! Avis aux amateurs ...), la WII, la table de ping-pong et les soirées dégustation ... Allez, je ne vais pas vous mentir, le confinement au 30 Shazar street, il y a pire ! Ça c'est juste pour provoquer tous ceux qui n'ont pas voulu venir nous voir ! Mais certainement pas pour remuer le couteau dans la plaie chez Thierry et Annick qui devaient s'envoler pour Tel Aviv le 30 avril ... Bon. Visiblement, on n'est pas encore partis. Tous les espoirs sont permis quand même. Mon premier challenge "confinement" a été de couper les cheveux d'Antoine. Admirez le résultat, je suis assez fière de moi : Comme vous tous, nous avons passé une étrange semaine Sainte, et fête de Pâques, planqués derrière nos ordis ... Les amis d'Abu Gosh visiblement pensaient bien à nous : - Frère Raphaël a pensé aux vidéos, - Sœur Marie-Joseph a partagé de superbes photos, - Frère Jean-Michel nous a envoyé chaque homélie, - sans parler des mots doux de Mère Marie-Baptiste et Sœur Maryvonne. Nous avons même réussi à avoir une chasse à l’œuf géante le jour de Pâques, organisée par nos invités ! Sportive et inattendue puisqu'il y en avait même au fond de la piscine. On a été grands seigneurs, on a partagé le butin : Mis à part ça, comme il faut bien s'occuper, on se remet à la couture et au yukulélé, on peint, on retombe en enfance ... Maman a fêté (sans nous) ses 93 ans cette semaine. Nous avons essayé de marquer le coup à notre façon, en lui envoyant des petits mots doux et des photos de chacun de nous confiné. Excellente idée, j'ai eu des nouvelles de tout le monde comme cela ! Je vous partage le montage de Marine, que je trouve très réussi. Vous pouvez essayer de jouer au jeu des 4 familles ... Inutile de vous dire que les enfants nous manquent, la famille aussi, et qu'on se verrait bien confiné avec eux histoire de mettre en place quelques "concus" chers aux scouts (concours cuisine), un stage de peinture organisé par Thierry, des cours de couture avec ... Catherine ou Caro, du coaching sportif avec Pacôme, un atelier bricolage avec Moya ... Les enfants loin de nous sont en forme, c'est déjà formidable. Le moral semble bon, et les activités variées : Mais nos pensées vont particulièrement vers notre ami Patrick, bloqué à l'étranger, qui se bat contre ce sale virus, soutenu par sa petite femme. Toutes nos prières les accompagnent, ainsi que leurs 4 enfants. Avec une pensée toute particulière pour ma filleule chérie bien sûr ....
Tout d'abord, pour être honnête, nos 3 grands se réjouissent plutôt à l'idée que nous rentrions cet été. Et une fois la nouvelle digérée, nous sommes heureux aussi de revenir chez nous. On a du temps, en ce moment, hein ? Alors on fait des plans sur la comète pour enfin retrouver tous ceux qu'on aime, et qu'on croise à peine l'été ... En attendant, nos enfants en France vont le mieux possible. Pas de virus dans les parages, et ils sont en très bonne compagnie. Voici Flore avec sa chère amie Ségolène, qui partage son appartement à Montrouge : Grégoire, de son côté, a profité de son dernier week-end de liberté pour partir à Lille. Une bonne journée chez son parrain Dominique, et une autre avec les parents de Jeanne, avant de partir s'installer chez Valérian à Buc. C'est la fête ! Merci Isabelle de lui ouvrir ta maison ... Du côté de Toulon, Mathilde profite du soleil sur la terrasse, avec les copines de coloc. Au programme, déjeuner de fête pour la Saint Joseph, journée de bénévolat à l'hôpital pour reconditionner des masques périmés, et petite vidéo pour la Journée de la Trisomie 21 : TOUS DIFFÉRENTS ! Grande première, nous avons fait un Skype tous ensemble dimanche soir. L'idée ne nous était même pas encore venue depuis 3 ans ! Bon, on a mis un peu de temps à voir tout le monde dans le bon sens et avec le son, mais au moins on a bien ri. Allez, soyons honnête quand même : Antoine s'est tellement dépensé sans compter pour mettre au monde son Lab, c'est un peu douloureux de l'abandonner au moment où il est plutôt au centre de toutes les attentions. Au salon MuniExpo par exemple : si vous êtes intéressés par le sujet de la mobilité du futur, voici quelques extraits d'une table ronde où Antoine se trouve aux côtés du Directeur général de la ville de Jérusalem, celui de Tel Aviv, et le maire de Kfar Saba. (en anglais par contre !) Antoine venait d'apprendre juste avant que c'était la fin de l'aventure pour nous. Son collègue et ami Amos lui a d'ailleurs dit en riant qu'il avait légèrement profité de l'audience pour régler ses comptes avec : - L'IA qui lui doit des sous depuis 3 ans, - Le Ministère des Transports qui lui interdit de rouler avec ses Twizy depuis un an, - sans parler des deux derniers Twizy commandés et bloqués justement à la douane depuis 9 mois ... Un des auditeurs a dit à Antoine qu'il avait dormi la plupart du temps, sauf quand c'était lui qui parlait ! Méfiez-vous, mon mari devient de plus en plus israélien ... Vous allez avoir des surprises à notre retour. Le plus frustrant, dans l'histoire, c'est que les Twizy sont arrivés juste avant la fermeture des locaux. Tous beaux, tous neufs, et même pas le temps de les étrenner ... Les collègues d'Antoine essaient tant bien que mal de travailler de chez eux, mais ... Ils souffrent. Lors des calls, Antoine entend les enfant hurler et tambouriner derrière la porte. L'un d'eux, dont je tairai le nom, l'a supplié hier de le laisser retourner au bureau. Le chef a dit non, les consignes sont strictes. Nous risquons 6 mois de prison et 5000 ILS d'amende. Mais effectivement, lorsqu'on admire la pièce où il travaille ... Cela laisse songeur : Quelques tensions en allant faire nos courses également. Un homme à qui l'on demandait de respecter les consignes sanitaires et de s'écarter a eu un moment d'humeur et ... a fait valser les étals de fruits et légumes. C'était déjà un peu long de rentrer par groupe de 10, à 2 mètres de distance, mais lorsqu'il faut que la police intervienne, cela complique un peu les choses. Du côté d'Herzliya, l'ambiance est bonne, surtout quand on célèbre la fin de la quarantaine de Jeanne. Nous avons fait la fête en compagnie de son ami Ruben, et ils nous ont régalé de sushis maison absolument délicieux. On n'a même pas réussi à finir les plateaux ! Et moi, je continue d'aller faire les courses en longeant la plage (quel luxe !) malgré l'interdiction de sortir à plus de 100 mètres de chez soi. J'imagine qu'avec mon caddie, ça passe. Par contre, de jour comme de nuit, je suis vraiment seule au monde ... Et heureusement qu'on peut admirer le coucher de soleil de la terrasse, on en profite encore en attendant Piriac ... Chers tous, je vous souhaite beaucoup de courage pour vivre cette étrange période, dans l'espérance que notre monde en sorte plus beau, plus humain, et plus raisonnable.
Prenez soin de vous ! La nouvelle est tombée en février : nous rentrons cet été. Je vous tairai la façon dont nous l'avons appris, ce fut un peu lamentable. Cela ternirait le blason de notre chère firme au célèbre losange, qui n'a vraiment pas besoin de ça en ce moment. J'avais pourtant déployé beaucoup d'énergie depuis septembre pour réorganiser notre vie ici en vue des 3 prochaines années et à me persuader que c'était bon pour nous tous. Cela demande un peu de souplesse ! Mais pour reprendre la maxime de mon amie Elisabeth : A trop s'enraciner, on finit empoté. Ça, c'est sûr, aucun risque pour nous depuis 3 ans ! Donc ... Yalla ! disait Sœur Emmanuelle. Au passage, je vous fais profiter du merveilleux champ de fleurs près duquel je suis allée chercher mes fruits et légumes hier. J'en profite, c'est à mon avis la dernière fois qu'il ouvre avant longtemps. Un petit cadeau pour tous ceux qui sont enfermés chez eux et qui n'ont pas de jardin ! Pour en revenir à notre sujet, la colère et l'incompréhension ont vite cédé la place à la panique concernant la scolarité de Pauline. Il va donc lui falloir quitter l'école américaine et reprendre les cours en première à la rentrée prochaine, avec le bac en contrôle continu. Et dire que nous avions abandonné les cours du CNED à la rentrée, puisque nous devions rester jusqu'à sa graduation en 2022 ... (Je crois que le plus dur pour elle sera de quitter Jaffa ! La voilà en train de se balader avec son amie Amélie et son chien Lycos dans les petites ruelles de la vieille ville) Mon premier réflexe a été de chercher une école internationale près de Buc. Nous en avons trouvé une à Sèvres, et Pauline est en train de passer les examens à distance en ce moment, malgré quelques perturbations liées au confinement. Nous ne sommes pourtant pas persuadés qu'elle y serait heureuse. L'idée fixe de Pauline, au départ, était de garder son niveau d'anglais, et de rester dans une atmosphère internationale. Mais lorsque nous avons compris qu'il s'agissait d'un bac français dans un établissement de bon niveau, avec 5 heures supplémentaires en anglais pour obtenir un bac international, sans compter les temps de trajet supplémentaires, la marche nous semble bien haute. Nous n'aurons au moins pas de regrets d'avoir essayé. Puis nous nous sommes tournés vers l'inspection académique pour essayer de reprendre une seconde en cours de route. En effet, Pauline était inscrite pour la rentrée 2019 au Lycée Jules Ferry en section européenne ... (Certes, le gap serait important côté environnement, entre Jules et l’école américaine ! Mais nous sommes bien persuadés que cela ne dit rien de la qualité de l'enseignement, et que côté cadre, nous sommes plus que privilégiés en ce moment.) Nous avons donc envisagé de rentrer en France Pauline et moi, et de nous installer à l'hôtel. Mais ni le Lycée, ni l'Inspection académique n'ont accepté une arrivée en cours d'année. Nous avons donc abandonné cette idée, qui de toute façon ne nous enchantait guère tous les 3. Entre temps, j'ai eu l'occasion de croiser à Jérusalem notre ami diacre Alain, venu en pèlerinage en Terre Sainte. De retour à Buc, la nouvelle a circulé via mes chères copines de mon groupe de prière, et il s'est avéré qu'une seule place était vacante en seconde, au Lycée Marie Curie qui acceptait de nous accueillir ! (Merci pour ton aide Philippe !) Que faire ? La nouvelle est tombée au début de l'épidémie, nous étions déjà inquiets de la tournure que prenaient les événements en Israël. La perspective du confinement pour nous deux seules dans un hôtel à Versailles, et Antoine seul ici, nous a aidés à prendre la décision de rester et d'inscrire Pauline au CNED. C'est dommage, je crois que quelques jours après, c'était gratuit pour tout le monde. Ironie du sort ... Cette vidéo n'est pas de moi, bien sûr, puisque je respecte le confinement ... Elle est de Nadav Zofi. Merci à lui. Cela vous permet (et moi aussi) d'admirer Tel Aviv, la ville réputée ne jamais dormir, telle qu'on ne l'a jamais vue !
C'est la troisième fois que je recommence cet article : la connexion Wifi est déjà mauvaise en général, mais encore plus en ce moment. Une pensée émue pour tous ceux dont le télétravail est difficile voire impossible depuis quelques jours ! Je reprends le fil, mais il n'est déjà plus d'actualité puisque nous sommes confinés depuis hier soir ... Tant pis ! Chère famille, chers tous, nous sommes en train de vivre une situation totalement inédite ... Et je vous assure que la passer loin de chez soi, de ses enfants, de ses parents âgés n'est pas très confortable. Il m'est venu à l'idée que nous allions revivre des situations dignes du Moyen Age. Après avoir enseigné pendant 6 ans cette période historique avec délice à mes élèves de CM1, je la vois d'un tout autre œil à l'aune du XXIe siècle ... Et le titre d'un article de Libération daté d'hier soir, 15 mars 2020 à 19h13 ne me contredit point. (Les passages cités sont en couleur et je me suis permis des petits commentaires personnels ) L'Etat hébreu, l'un des premiers pays à avoir fermé ses frontières, a jusqu'ici freiné la propagation du Covid-19. Effectivement, ils sont réactifs, surtout côté américain ... La preuve : Pauline est en quarantaine depuis déjà une semaine ! En effet, un israélien travaillant à la cafétéria de WBAIS a eu la bonne idée de partir en vacances en Espagne. Il est revenu travailler sans savoir qu'il était malade, et voilà ! Toute l'école en semaine de confinement. Bon, entre temps, toutes les écoles ont été fermées ici, donc ... Côté fermeture des frontières, notre fille adoptive, Jeanne, y a échappé de peu. Elle a réalisé l'exploit d'atterrir à Ben Gourion mardi dernier et de passer les contrôles israéliens (un peu aidée par les papiers dûment remplis par Antoine qui attestait que nous l'acceptions en quarantaine à la maison). Et de deux !!! Je ne vous raconte pas le retour de l'aéroport ... On a respecté le règlement à la lettre : pas d'embrassade, Jeanne masquée à l'arrière de la voiture, fenêtres ouvertes, je l'ai déposée directement dans le basement sans passer par le rez de chaussée. Et on discute dans l'escalier, avec un étage entre nous ! Top cool cet accueil ... Bon, c'est quand même plus sympa que de se retrouver confinée dans un petit appartement. De toute façon, ses collocs ne souhaitaient pas vraiment l'accueillir ... On essaie de se mettre à leur place. "Tel-Aviv, samedi soir. Sous les néons d'une supérette de Bograshov, un homme est plaqué au sol par trois policiers masqués, dont deux en combinaison blanche intégrale, holster à la hanche. Comme sorties d'une dystopie, les images virales de l'arrestation de ce quadragénaire pour viol de sa mise en quarantaine se sont imposées comme la dernière illustration de l'approche drastique israélienne face au Coronavirus." Vous comprenez maintenant pourquoi on ne fait pas semblant ??? Ceci dit, les israéliens pour l'instant, continuent à vivre, en pratiquant toujours plus de sport. Je n'ai jamais vu autant de monde sur la plage ... Surf, kitesurf, jogging, ce sont les Champs-Elysées sur la Tayelet d'Herzliya ! Heureusement, cela se calme un peu au coucher du soleil : "Peu avant, le Premier ministre Benyamin Nétanyahou était apparu en prime time, comme quasiment chaque soir depuis le début de la crise. De sa voix caverneuse, il égraine les dernières mesures de restrictions, alors qu'Israël compte 213 cas de Coronavirus et n'a eu à déplorer aucun décès jusqu'ici." (Mais notre Président de la République aurait peut-être dû alerter davantage l'opinion publique française ? C'est toujours facile de critiquer, de toute façon, il y aura toujours quelqu'un pour penser qu'il aurait fait mieux. De mon côté, je trouve que son mandat, dans son ensemble, n'aura pas été un cadeau) "Parmi les dernières annonces flirtant avec le couvre-feu généralisé, la fermeture des commerces "non essentiels", des crèches et des lieux de socialisation (bars, restaurants, cinémas, salles de gym, etc ...) et l'injonction au télétravail généralisé. Les rassemblements ne doivent plus excéder dix personnes, dans les bus comme dans les synagogues, ce chiffre étant le quorum minimal nécessaire aux prières dans le judaïsme." On craignait tous une razzia dans les magasins. Mais les israéliens sont un peu plus habitués aux situations de crise que ... les anglais ! Voici à quoi ressemblait le supermarché où le fils de nos amis Elisabeth et Benny faisait ses courses à Londres dimanche soir : Je corrige aujourd'hui, les rayons commencent à se vider ici aussi : cela fait deux magasins où je ne trouve pas de lait Longue conservation, et plus beaucoup de yaourts en rayon. En attendant, notre Mathilde a réussi à rentrer sur Toulon dimanche, retrouver ses super colocs. Au programme, un gros plein à vélo toutes ensemble, dans la joie et la bonne humeur comme vous pouvez le constater. Parées pour le confinement ! Bien sûr, après s'être fait dorloter un mois par Isabelle et Jean-Christophe à Versailles lors de son stage, il faut bien reprendre le rythme et retrouver le chemin du supermarché ... "Nous sommes en guerre contre un ennemi invisible", a insisté Nétanyahou. Le gouvernement entend désormais utiliser les "moyens technologiques" du Shabak (renseignement intérieur israélien) pour traquer les allées et venues des porteurs du Coronavirus. Soit une extension des moyens de surveillance d'ordinaire utilisés à la lutte antiterroriste. Deux autre pays sont allés jusque là : la Chine et l'Iran. Et si le Shabak (...) a assuré que la localisation par triangulation des téléphones portables ne serait pas appliquée pour surveiller la population en quarantaine (environ 40 000 personnes), le doute est désormais semé." Étrange ... Quelques lignes plus haut, il est question de l'arrestation musclée d'un homme pour viol de sa quarantaine ... Vous comprenez bien qu'on ne prenne aucun risque ... De toute façon, nos deux filles ne mettent pas le nez dehors. De vraies petites souris ! Ou bien des rats des villes, si vous préférez. En tout cas, surtout dans la "Basse Ville" pour Jeanne. Et pourtant c'est une Bertin ... C'est à n'y rien comprendre. "Asher Shalmon, en charge de la communication du ministère de la Santé, esquisse l'objectif du pays : freiner l'épidémie "jusqu'à l'arrivée des beaux jours et des fortes chaleurs, nocives au virus", afin de limiter la contamination à moins de 30% de la population. Validant le cliché d'Israël en forteresse perpétuellement assiégée (dit "syndrome de Massada", en référence aux derniers Zélotes assiégés par les Romains)", Tel-Aviv a choisi la stratégie de l'isolement, du confinement et de la "distanciation sociale" plutôt que le pari de l'immunisation de masse." Côté immunisation, chez nous, on a profité de la fin de la quarantaine de Pauline pour lui faire des câlins ! Vous savez comme elle aime ça ... Par contre, depuis l'appel de mon amie Karine vendredi dernier, j'ai bien compris qu'il ne fallait pas jouer les Fangio en ce moment. Nous sommes prévenus : les ressortissants français ne seront pas prioritaires dans les hôpitaux durant les mois à venir. Même si c'est bien de le savoir, cela fait quand même un peu froid dans le dos ! Je fais attention de ne plus descendre les escaliers 4 à 4, j'essaie pour une fois de ne pas me couper en cuisinant, et c'est décidé, les baies vitrées resteront sales encore quelques temps. A bon entendeur ... "Le fait qu'Israël soit entouré d'ennemis, virtuellement une île avec son unique aéroport international et ses points de passage terrestre aussi limités qu'ultra-sécurisés, a facilité l'application rapide de cette stratégie, confirme Moran-Gilad. De plus, la population est globalement disciplinée, (là, je suis un peu dubitative ...) malgré le coût économique et social. Les israéliens comprennent qu'ici, une crise sanitaire n'est jamais seulement ça : tout le monde a en tête les implications qu'une situation hors de contrôle aurait sur notre résilience et notre sécurité." Côté sécurité, les israéliens gardent le sens de l'humour, comme les français. Je vous partage une Xième vidéo, envoyée à Antoine par ses collègues. J'avoue que c'est de loin ma préférée ! Bon courage à chacun, et prenez soin de vous. A très bientôt, en attendant des jours meilleurs ! (plus rapidement que prévu d'ailleurs, mais suite au prochain post ...) Quel beau souvenir que ce week-end dans le désert avec la Communauté de l'Emmanuel l'an dernier. Merci à Cathy, Laure et Bruno, Laure et Grégoire, nos prêtres Thomas et Alain, qui nous ont fait vivre un moment joyeux, intense et ressourçant, pendant le Carême. Même notre Pauline, qui partait en traînant les pieds, est revenue emballée ! Après une arrivée échelonnée le vendredi soir, et un pique-nique partagé au milieu des yourtes, nous faisons quelques petits jeux pour faire connaissance. Puis direction le lit, car il ne fait pas chaud ... Et le réveil va piquer un peu nos oreilles demain matin. J'avais déjà entendu dire que le désert pouvait fleurir, notamment dans la Bible, bien sûr. Mais le voir de mes yeux, quelle belle expérience ! Le désert et la terre de la soif, qu'ils se réjouissent ! Le pays aride, qu'il exulte et fleurisse comme la rose, qu'il se couvre de fleurs des champs, qu'il exulte et crie de joie ! (IsaÏe 35, 1) Nous avons marché, prié, médité, reçu des enseignements de qualité, et surtout, nous nous sommes vidé la tête, loin des soucis du Lab. "Parler du désert, ne serait-ce pas d'abord, se taire comme lui et lui rendre hommage non de nos vains bavardages mais de notre silence" disait Théodore Monod. Et c'est une grande bavarde qui vous parle ... De la verdure ! En plein désert ... On se croirait à Bovelles. Et moi, je me prendrais presque pour Charly, le petit lièvre de Caroline. Nous avons loué, chanté, et pu avoir la messe au fond du Nahal Mamshit, pendant que les jeunes se faisaient une joie de suivre le tout à un jet de pierres de notre groupe, dans une petite grotte aménagée sur l'autre versant .... MAMSHIT, la plus petite, mais la mieux conservée des villes nabatéennes, est facile à visiter depuis le campement. Le Père Alain, incollable sur ce pays, nous y a guidés pour une visite passionnante : Pendant des siècles, les Nabatéens contrôlèrent les routes commerciales très fructueuses qu'empruntaient les caravanes entre l'Arabie et les empires grecs et romains, sur la route de l'encens. Ce peuple nomade issu du nord de la péninsule arabique s'installa dans le Néguev aux alentours du IVe siècle avant JC. Leurs terres passèrent sous domination romaine au début du 1er siècle avant JC, Un processus d'assimilation culturelle s'enclencha, les Nabatéens établirent peu à peu des villages et finirent par embrasser la religion catholique. C'est pour cette raison que l'on trouve en plein milieu du désert un beau pavage dans ce qui reste d'une église du IVe siècle et surtout un splendide baptistère. C'étaient d'innovants ingénieurs, qui réussirent à mettre au point des méthodes d'irrigation sophistiquées encore utilisées de nos jours, et leurs rois aimaient impressionner leurs invités en gaspillant de l'eau devant eux. Cela ne vous rappelle pas quelqu'un les versaillais ? Autrefois, la route de l'encens et des épices des Nabatéens s'étendait du Yémen et d'Oman, dans la péninsule arabique, à la Méditerranée, en passant par ce qui est maintenant l'Arabie Saoudite, la Jordanie (Pétra) et Gaza. Sur le trajet des caravanes, les villes d'Avdat, Mamshit, Shivta et Haluza prospérèrent tandis que l'agriculture faisait fleurir les terres arides alentour. Mais Mamshit était la seule ville fortifiée du Néguev au IVe siècle. (Merci mon guide Lonely Planet !) Au moment de rassembler nos affaires, j'ai quand même eu l’œil attiré par de grands volatiles venus se poser non loin du campement. Des cigognes ! Nous sommes en période migratoire, elles repartent voire la famille en Alsace ... Qu'elles leur passent le bonjour avant les retrouvailles en Corse !
LA VILLE Située sur le Mont Carmel, cette petite ville a été fondée en 1882, lors de la première Alyah. Les immigrants originaires de Roumanie rencontrent de telles difficultés économiques, sans parler des épidémies qui font rage, qu'une bonne partie de la population doit quitter les lieux. C'est alors que le baron Edmond de Rothschild prend le village sous sa responsabilité. (le nom Yaakov est donné au village en souvenir de son père). Il offre à chacun des agriculteurs une somme d'argent, et fait transformer les terres alentour en zones agricoles. La culture des vignes devient l'activité économique la plus importante. Vous êtes au parfum dès l'entrée ! La rue principale qui monte en pente douce est bordée de magasins et restaurants où il fait bon flâner. Le tour est vite fait, mais il vaut le coup. C'est un endroit vert et paisible, ce qui n'est pas très courant dans ce pays aride, il faut l'avouer. Aussitôt découvert avec Elisabeth, notre super guide touristique Cinq Etoiles en Israël, nous y sommes retournés pour une journée de balade avec les copains bien entendu : Les Beaux Gosses en pleine action : ) Puis avec les enfants en visite, bien sûr ... LE RESTAURANT Mais côté restaurant, pour les vrais amateurs de viande, on vous conseille d'aller un peu plus loin, pour rejoindre une petite terrasse abritée qui domine la vallée. C'est toujours chez les russes qu'on mange la meilleure viande ! Alors n'attendez pas, rendez-vous chez DORIZ ... LES RANDOS Dans le parc national situé juste à côté, du nom de RAMAT HANADIV, vous avez le choix entre 3 balades, assez tranquilles. La première vous emmène découvrir quelques ruines antiques, au milieu de paisibles ruminants ... (Je vous vois venir, vous qui habitez Rouen, Chambéry, Fourcigny, ou Meaux. Des vaches. Quel intérêt. Mais ici on s'émerveille ! Incroyable ! Elles me manquaient, mes copines de La Clusaz ...) avec une belle vue plongeante sur la côte. La deuxième est un peu plus sportive, et vous emmène par des petits chemins escarpés vers des volières de rapaces : La troisième est vraiment très courte : à peine 20 mn. On y croise quand même de jolis cours d'eau aménagés où les enfants peuvent barboter. A fuir donc si vous voyez débarquer toutes les écoles des environs ! LES JARDINS HANADIV Un petit tour avant de partir par les jardins, entourant le tombeau du Baron. Très accueillants, surtout lorsque le soleil est au zénith. Vous pouvez déambuler par des petits sentiers piétons entre : - le jardin des roses de forme symétrique - le jardin des sculptures surplombant la Méditerranée - le jardin des palmiers donnant sur les collines de Samarie - le jardin des senteurs composé de plantes odorantes et d'aromates - le jardin de l'amphithéâtre où l'été sont organisés des concerts de musique classique Et quelques merveilles croisées au gré de notre flânerie !
Bon, je n'ai pas été très bavarde depuis quelques semaines ! Il faut dire que les microbes ont fait des ravages. Pauline et moi avons eu une bonne bronchite, et Antoine a été cloué au lit une semaine par une grosse grippe. On ne va pas se plaindre, au milieu des nouvelles alarmantes du côté de la Chine ... J'ai réussi à m'échapper une semaine en France également, ce qui m'a fait un bien fou. Merci du fond du cœur à tous ceux qui m'ont accueillie, ou qui ont réussi à me ménager une petite place dans leur emploi du temps. Pour les autres, j'espère qu'on se rattrapera cet été ! Mathilde est venue faire un saut de puce à la maison fin octobre, depuis Toulon : 5 jours, c'est jouable, à bon entendeur, salut !. Elle se rappellera quand même longtemps des contrôles à l'aéroport ... Il faut dire qu'il n'y a que la Compagnie israélienne EL AL qui dessert Tel Aviv depuis Marseille. Elle a été tellement interrogée, que sa voisine n'était pas très rassurée de s'asseoir à côté d'elle dans l'avion, et lui a demandé quelques explications ; ) On a essayé de lui faire oublier ses déboires très très vite, en vivant intensément ces 3 jours ensemble. Direction Tzipori ! L'ancienne Sepphoris, capitale de la Galilée à l'époque de Jésus, est un des sites romains les plus impressionnants d'Israël. Elle devient également l'un des centres de vie juive les plus importants après la destruction du Temple. A ne pas rater, si vous aimez l'archéologie, mais comptez une grosse demi-journée (avec de bonnes chaussures !) pour en faire le tour ... C'est Laure qui m'a fait découvrir ce trésor au mois de mai, et j'étais bien décidée à en faire profiter quelques membres de ma petite famille. Direction la Galilée et ses collines verdoyantes, au nord de Nazareth. Sans vous saouler de détails historiques, je voudrais juste vous présenter cette cité antique prospère d'il y a 2000 ans, avec ses ruelles pavées, dans lesquelles on voit encore les ornières creusées par les chariots romains : La cité, bâtie par les Hasmonéens (dynastie fondée par les Macchabées) au IIe siècle avant notre ère, a été conquise par le général romain Pompée en 63 avant JC. On peut légitimement se demander alors pourquoi elle n'est pas citée dans la Bible. Voici la raison avancée sur Wikipédia : "Cette omission peut s'expliquer, comme le rappelle Flavius Josèphe, par l'hostilité des Juifs à l'encontre des villes jugées trop cosmopolites ou abritant des places fortes romaines, l'occupant méprisé. Durant son ministère public, Jésus a donc probablement évité cette ville d'autant plus qu'il fuyait généralement les grandes agglomérations". Vous pourrez admirer de splendides mosaïques dans la maison du Nil, située dans le quartier romain, où l'on peut admirer un "nilomètre" et de splendides pavages. C'est dans ce "Joyau de la Galilée" que vont se réunir plusieurs familles de prêtres, après la destruction du Temple de Jérusalem. L'idée germe peu à peu de consigner par écrit la loi juive, puisque le peuple a perdu l'accès à son seul lieu saint, et qu'il est confronté à la diaspora. C'est ici que Rabbi Yehuda HaNassi aurait rédigé la Mishna (plus ancienne codification de la loi juive). Plus tard, des érudits de Tzipori contribuèrent au Talmud de Jérusalem. Ne vous inquiétez pas, un petit film (en anglais) diffusé dans la maison croisée vous expliquera tout cela en détail. N'oubliez pas d'escalader la volée de marches pour aller admirer la vue de la terrasse. Un autre petit film, plus enfantin, vous présentera la vie juive dans la cité à l'emplacement de la synagogue du V-VIIe siècle. Vous y découvrirez de superbes mosaïques couvrant le sol, notamment un cercle zodical impressionnant. Un peu en contre-bas, c'est une maison romaine reconstituée qui abrite la fameuse "Mona Lisa de Galilée", au regard énigmatique, sur le pavage de la maison dédiée au Dieu du vin, Dionysos. Une cité romaine se dote forcément d'un théâtre. Celui de Tsipori pouvait accueillir 4500 spectateurs, nos salles de cinémas actuelles paraissent ridicules à côté ! Il a été suffisamment restauré pour accueillir à nouveaux des spectacles. Le réseau de distribution d'eau était particulièrement élaboré. On peut en admirer l'étendue sur un plan situé à l'entrée du site, et même parcourir une portion de l'ancien aqueduc souterrain : un réservoir d'eau creusé dans la roche calcaire, de 260 mètres de long et 10 mètres de haut. Nous avons poussé jusqu'au Mont Tabor, malgré une charge de batterie un peu "limite" ... Mais Grégoire sait bien que son papa aime bien jouer avec le feu et tester les limites de ses machines. Et de nos nerfs avec ! ; )
Bon, nous sommes arrivés trop tard pour visiter la jolie petite église située sur le Mont, mais nous avons eu droit à un joli coucher de soleil, et une bonne pizza pour nous remettre de nos émotions après avoir vérifié que notre Zoé nous ramènerait à bon port ! |
AuteurLes Basvil Archives
Avril 2020
|