L'AVENTURE TEL AVIV
Quel beau souvenir que ce week-end dans le désert avec la Communauté de l'Emmanuel l'an dernier. Merci à Cathy, Laure et Bruno, Laure et Grégoire, nos prêtres Thomas et Alain, qui nous ont fait vivre un moment joyeux, intense et ressourçant, pendant le Carême. Même notre Pauline, qui partait en traînant les pieds, est revenue emballée ! Après une arrivée échelonnée le vendredi soir, et un pique-nique partagé au milieu des yourtes, nous faisons quelques petits jeux pour faire connaissance. Puis direction le lit, car il ne fait pas chaud ... Et le réveil va piquer un peu nos oreilles demain matin. J'avais déjà entendu dire que le désert pouvait fleurir, notamment dans la Bible, bien sûr. Mais le voir de mes yeux, quelle belle expérience ! Le désert et la terre de la soif, qu'ils se réjouissent ! Le pays aride, qu'il exulte et fleurisse comme la rose, qu'il se couvre de fleurs des champs, qu'il exulte et crie de joie ! (IsaÏe 35, 1) Nous avons marché, prié, médité, reçu des enseignements de qualité, et surtout, nous nous sommes vidé la tête, loin des soucis du Lab. "Parler du désert, ne serait-ce pas d'abord, se taire comme lui et lui rendre hommage non de nos vains bavardages mais de notre silence" disait Théodore Monod. Et c'est une grande bavarde qui vous parle ... De la verdure ! En plein désert ... On se croirait à Bovelles. Et moi, je me prendrais presque pour Charly, le petit lièvre de Caroline. Nous avons loué, chanté, et pu avoir la messe au fond du Nahal Mamshit, pendant que les jeunes se faisaient une joie de suivre le tout à un jet de pierres de notre groupe, dans une petite grotte aménagée sur l'autre versant .... MAMSHIT, la plus petite, mais la mieux conservée des villes nabatéennes, est facile à visiter depuis le campement. Le Père Alain, incollable sur ce pays, nous y a guidés pour une visite passionnante : Pendant des siècles, les Nabatéens contrôlèrent les routes commerciales très fructueuses qu'empruntaient les caravanes entre l'Arabie et les empires grecs et romains, sur la route de l'encens. Ce peuple nomade issu du nord de la péninsule arabique s'installa dans le Néguev aux alentours du IVe siècle avant JC. Leurs terres passèrent sous domination romaine au début du 1er siècle avant JC, Un processus d'assimilation culturelle s'enclencha, les Nabatéens établirent peu à peu des villages et finirent par embrasser la religion catholique. C'est pour cette raison que l'on trouve en plein milieu du désert un beau pavage dans ce qui reste d'une église du IVe siècle et surtout un splendide baptistère. C'étaient d'innovants ingénieurs, qui réussirent à mettre au point des méthodes d'irrigation sophistiquées encore utilisées de nos jours, et leurs rois aimaient impressionner leurs invités en gaspillant de l'eau devant eux. Cela ne vous rappelle pas quelqu'un les versaillais ? Autrefois, la route de l'encens et des épices des Nabatéens s'étendait du Yémen et d'Oman, dans la péninsule arabique, à la Méditerranée, en passant par ce qui est maintenant l'Arabie Saoudite, la Jordanie (Pétra) et Gaza. Sur le trajet des caravanes, les villes d'Avdat, Mamshit, Shivta et Haluza prospérèrent tandis que l'agriculture faisait fleurir les terres arides alentour. Mais Mamshit était la seule ville fortifiée du Néguev au IVe siècle. (Merci mon guide Lonely Planet !) Au moment de rassembler nos affaires, j'ai quand même eu l’œil attiré par de grands volatiles venus se poser non loin du campement. Des cigognes ! Nous sommes en période migratoire, elles repartent voire la famille en Alsace ... Qu'elles leur passent le bonjour avant les retrouvailles en Corse !
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AuteurLes Basvil Archives
Avril 2020
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