L'AVENTURE TEL AVIV
Me voici de retour après ... deux gastros, une inondation, une nouveau problème de carte bleue, quelques soucis dentaires, sans oublier mes premiers cours d'anglais. Mon test me place dans le groupe 8, il y en a 20 ... Je suis encore loin de pouvoir papoter toute la soirée en anglais avec Sherri ! Mais c'était le premier pas le plus difficile ... Contente de vous retrouver en tout cas !!! J'ai tellement de choses plus passionnantes que nos petits soucis quotidiens à vous partager. Wikipedia nous apprend qu'un kibboutz est un village collectiviste d'Israël, développé par le mouvement sioniste, et d'influence socialiste. Le premier kibboutz est fondé en 1910, et 40 villages pionniers verront le jour en 10 ans. Il s'agissait à l'origine de communautés rurales, puisqu'il fallait bien se nourrir, mais des activités industrielles ont commencé à y être développées dès les années 1940-1950. Historiquement, les membres des kibboutzim ont été perçus comme une élite, particulièrement militante et engagée. Ainsi, dans les années 1980, les officiers issus des kibboutzim représentaient près de 25 % du corps des officiers, pour à peine 3 % de la population. Celui que nous avons visité est situé en face d'Abu Gosh, et domine les deux routes menant à Jérusalem : position stratégique s'il en est ... Il n'y a qu'à observer les chars et autres petits blindés disposés le long de cette route pour se remémorer la terrible bataille de Jérusalem pendant la guerre israélo-arabe en 48-49. Les fondateurs de ce kibboutz, d'origine polonaise, avaient d'ailleurs participé à la libération de Jérusalem aux côtés de Ben Gourion, qui leur avait donné ce terrain en remerciement. Bienvenue à TSUBA ! Marco habite à Tsuba depuis une vingtaine d'années, et y a élevé ses enfants. Emigré d'Algérie, installé en France avec sa famille, il a fait ce choix idéologique avec sa femme, et ne le regrette toujours pas aujourd'hui, même s'il reconnait les limites et contraintes de la vie communautaire. Nous avons commencé la visite par quelques vestiges qui donnent le tournis : - les cananéens y avaient élu domicile au 15ème siècle avant Jésus Christ. La source coule encore ... - ce mur impressionnant est contemporain du mur des Lamentations de Jérusalem, et a été utilisé ensuite comme mur de soutènement par les croisés. Une famille de prêtres vignerons s'était établie à cet endroit. - la forteresse croisée date de l'an 1000, des épées et boucliers de l'époque y ont été retrouvés. Elle a tenu bon jusqu'au 19ème siècle, avant d'être bombardée par les égyptiens. Située sur un promontoire qui domine les vignobles, on peut apercevoir les immeubles de Tel Aviv par beau temps et les faubourgs de Jérusalem vers l'est. Les cultures y sont nombreuses et variées : olives, nectarines, poires, pommes, et surtout raisin. Le vin de Tsuba est de qualité, et particulièrement apprécié lors d'une petite dégustation à l'ombre de la tonnelle. D'ailleurs ... Voici le magasin avant le passage de notre groupe ... et après. J'ai promis de ne livrer aucun nom !!! En bonne mère de famille, j'ai été particulièrement amusée par la visite de la lingerie et de l'école. C'était à l'époque la "Maison des enfants", les parents étant déchargés de leur progéniture afin d'utiliser toute la main d'oeuvre possible pour travailler aux champs. Deux heures de visite hebdomadaire en fin de journée seulement ... J'aurais été malheureuse ! Il faut bien marquer son linge, quand on est 700 ... Et gare aux chaussettes dépareillées !!! 700 personnes vivent actuellement à Tsuba :
- 300 membres titulaires - 300 enfants - 50 soldats - 50 jeunes qui rentrent de l'armée Pour être accepté aujourd'hui dans le kibboutz, il faut : - avoir moins de 40 ans - passer avec succès des examens psychologiques, - ainsi que des tests graphologiques - être très ouvert et avoir l'esprit communautaire (Marco d'ajouter "donc ni pour les français, ni pour les russes !") - et le kibboutz choisit prioritairement des personnes susceptibles d'apporter leurs compétences, notamment pour l'usine de vitres blindées, qui assure actuellement 50% des revenus du village. Israël compte actuellement 256 kibboutzim, assurant 40% de la production agricole nationale et 106 000 personnes y vivent encore.
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Pour Isabelle comme pour moi, qui avons suivi toutes les deux les sessions de Simone Pacot, ce petit pèlerinage revêtait un sens bien particulier. Nous avons donc pris notre temps dans ce lieu paisible, à l'écart de la foule des pèlerins qui se presse dans les ruelles du souk de Jérusalem. De l'extérieur, après avoir passé la Porte des Lions, une petite inscription attire notre regard : Et bien, voilà encore un mystère à éclaircir ! Quel peut bien être le lien entre les deux ? Nous pénétrons donc dans ce lieu, un des 4 territoires français de Terre Sainte, confié aux Pères blancs. Une superbe basilique dédiée à Sainte Anne, la mère du Christ, y jouxte les ruines de la piscine de Bethesda. Construite par les croisés en 1140 dans un style roman très pur, sur les ruines d'une église byzantine dédiée à la Vierge Marie, c'est une des mieux conservées, et renferme en son sein la crypte où la Vierge aurait vu le jour : Nativité de la Très Sainte Vierge Marie : que disent les textes ? - Selon une tradition chrétienne orientale en effet, la crypte est située sur le lieu de la maison d'Anne et Joachim, les parents de la Vierge Marie. - Selon le Protévangile de Jacques, ils sont supposés habiter près du temple et Joachim père de Marie est présenté dans un rôle de pasteur de brebis, rencontrant Anne près d’une porte de la ville. Or la Porte des Lions s'appelait "La Porte des Brebis", et la piscine accolée servait à laver les moutons avant de les sacrifier au Temple, situé tout près ... On arrive, peu à peu, à faire parler les pierres, et ce jeu de piste est passionnant ! Même si je mesure de jour en jour la profondeur de mon ignorance. Que de choses à découvrir encore, c'est certain, 3 ans n'y suffiront pas ... La piscine de Bethesda : que disent les textes ? - Selon l'Encyclopédie juive, Bethesda symbolisait la maison de la pitié, un réservoir (Gr. kolumbethra, "un bain pour nager") avec cinq porches, près de la porte du marché des moutons. On cite sa construction dans l'Ancien Testament : Néhémie (3,1) - Les anciens manuscrits de l’évangile de Jean ne s’entendent pas sur le vrai nom de cet endroit : il s’appellerait « Bezatha », ou « Bethesda », ou « Belsetha », ou encore « Bethsaïda » ... Jean (5,2) Tiens ? Cela ne vous rappelle rien ??? Souvenez-vous, la façon d'écrire les noms des rues est toujours très ... approximative ici ! - Un des textes de Qumrân (1er siècle après JC) est venu résoudre le problème de façon inattendue : on y présente une longue liste de trésors cachés à Jérusalem et ailleurs en Palestine. Une des cachettes est située dans un lieu de Jérusalem appelé Bethesda, marqué par une piscine à deux bassins de grandeurs différentes et le nom doit être traduit par « maison des deux flots, des deux bouches ». Nous avons d'ailleurs pu admirer l'ancienne citerne taillée dans le roc et qui servait à l'alimentation des bassins : - L'historien Eusèbe de Césarée (~265–~340) la surnommait "la piscine aux moutons." Sous ses cinq porches se retrouvaient habituellement un grand nombre d'infirmes qui attendaient que l'eau se trouble et qu'un miracle se produise. - À la suite de restaurations entreprises sur l'église Sainte Anne en 1888, deux grandes piscines avec cinq portiques et de nombreux fragments de l'époque romaine ont été exhumées. Une fresque située sur l'un des murs représente un ange remuant l'eau. Je me suis bien amusée à essayer de comparer les textes anciens, je vous laisse maintenant admirer les lieux en paix en méditant le récit de Jean : 1 Après cela, il y eut une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. 2 Or, à Jérusalem, près de la porte des brebis, il y a une piscine qui s'appelle en hébreu Béthesda, et qui a cinq portiques. 3 Sous ces portiques étaient couchés en grand nombre des malades, des aveugles, des boiteux, des paralytiques, qui attendaient le mouvement de l'eau; 4 car un ange descendait de temps en temps dans la piscine, et agitait l'eau; et celui qui y descendait le premier après que l'eau avait été agitée était guéri, quelle que fût sa maladie.
5 Là se trouvait un homme malade depuis trente-huit ans. 6 Jésus, l'ayant vu couché, et sachant qu'il était malade depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? 7 Le malade lui répondit : Seigneur, je n'ai personne pour me jeter dans la piscine quand l'eau est agitée, et, pendant que j'y vais, un autre descend avant moi. 8 Lève-toi, lui dit Jésus, prends ton lit, et marche. 9 Aussitôt cet homme fut guéri; il prit son lit, et marcha. C'était un jour de sabbat. Jean 5,1 Les fêtes de Souccoth ont permis à Pauline de bénéficier (enfin !!!) de deux jeudis de congés. Nous passons vraiment d'un extrême à l'autre ... Entre l'école franco-israélienne où les semaines normales étaient rares, et l'American school, où la rentrée est mi-août, et les premières vacances à Noël. Lors de notre visite au monastère de l'Emmanuel à Bethléem en septembre, les sœurs nous avaient invités à nous joindre à elles pour la cueillette des olives. 120 oliviers sur le terrain ... Lorsqu'elles s'y mettaient seules, elles en venaient à bout en 2 mois et demi. Depuis qu'elles font appel à des bénévoles, la cueillette se fait dans la joie et la bonne humeur en une semaine ! Même moins cette année, car la récolte malheureusement n'est pas fameuse, à cause de la sécheresse. Chacun travaille à son rythme, et choisit son rôle. Seules les olives en parfait état sont cueillies, car une seule olive abîmée risquerait de faire baisser la qualité de l'ensemble selon les sœurs. Certains, comme Antoine, se spécialisent dans la coupe des branches, d'autres, comme Pauline, encouragent ceux qui travaillent ... : )) Les derniers ramassent les branches coupées et les rassemblent en fagots, se transformant ainsi en "Ent", pour les fans de Tolkien. Une petite communauté, dispersée en Europe, s'est formée depuis une trentaine d'années afin de prier pour la paix au Proche-Orient. La cueillette des olives leur permet de se retrouver une fois par an, au pied du mur qu'ils ont vu apparaître, pour une semaine de service auprès des sœurs, ainsi qu'un temps de retraite commune. Parmi ces dames, certaines sont préposées à la cuisine et préparent pour les bénévoles un repas si copieux qu'il nous est difficile de reprendre le chemin des oliviers ... surtout que le soleil tape fort encore à cette saison !
En discutant avec mes voisins d'échelle, j'apprends que l'un deux est pasteur, et passe sa retraite à sillonner l'Afrique pour y prêcher la bonne parole. Mon voisin de gauche est bénévole en Terre Sainte depuis l'an dernier, et après de longs mois chez les Sœurs de la Charité en service auprès des handicapés, il s'est fait réquisitionner par Sœur Bénédicte pour des travaux d'entretien au Monastère. Quant à mon voisin de droite ... qu'elle n'est pas ma surprise en apprenant qu'il est bucois ! Après avoir travaillé quelques années comme ingénieur, il prend 3 mois de congé sabbatique en terre Sainte avant de tenter de créer son entreprise. Avis aux amateurs, l'an prochain ! Dépaysement assuré ... Vous avez envie de replonger dans les joies de l'enfance ? Cette fête est pour vous ! Elle a commencé au coucher du soleil le mercredi 4 octobre et s'est achevée à la tombée de la nuit le mercredi 11 octobre 2017. Pendant les cinq jours séparant Yom Kippour de Souccoth, des dizaines de milliers de foyers et d'entreprises israéliennes construisent des Souccoth, des cabanes rappelant les habitations dans lesquelles les juifs ont vécu après leur libération de l’esclavage avant d’atteindre la terre promise. «Vous demeurerez pendant sept jours sous des tentes, ordonne Dieu, afin que vos descendants sachent que j’ai fait habiter sous des tentes les enfants d’Israël, après les avoir fait sortir du pays d’Egypte.» Lévitique 23 (42-43) Je n'ai malheureusement pas pu aller à Jérusalem cette semaine-là, ces photos ne sont donc pas de moi. Mais les préparatifs allaient bon train mi septembre ! Chaque balcon était investi, recouvert de canisses et décoré de palmes, le sol protégé par des tapis ... Je ne sais si chaque famille y dort, mais ils y prennent pour beaucoup leur repas. La fragilité de cette habitation symbolise la précarité de vie des Hébreux lors de leur sortie d'Égypte. Durant les 40 années passées dans le désert, les Hébreux libérés de l'esclavage s'en remettaient à la volonté de Dieu pour leur survie. C'est cette confiance qui est donc célébrée lors de la fête des cabanes. Souccoth est également une fête de la moisson et il est
habituel de décorer la Soucca avec des fruits. Dans certains kibboutzim, Souccoth est célébrée comme la fête des récoltes. C’est également la fête de l’eau, de la pluie. Des prières sont dites pour amener les premières pluies, source de bénédictions pour la terre asséchée. Et la pluie arrive souvent à ce moment-là !!! C'est un des rares lieux, avec le Néguev, où on se voit bien au pied du Christ en train de l'écouter. Encore faut-il ne pas tomber sur une période de forte affluence pour les pèlerinages, au risque de vous faire éborgner par une perche à selfie et bousculer sans ménagement. "La colline domine Tabgha et Capharnaüm. De ce belvédère, on jouit d'un panorama inoubliable sur le lac et les crêtes du plateau du Golan" nous dit le guide. Pour la petite histoire, son altitude négative (environ 25 mètres sous le niveau de la mer, près de 200 mètres au-dessus du Lac de Tibériade) en fait un des plus bas sommets émergés du monde, nous dit Wikipedia ! C'est donc ici que Jésus a prononcé son célèbre sermon sur la montagne où il détaille les Béatitudes, si chères à papa ... Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux. Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage. Heureux les affligés, car ils seront consolés. Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés. Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. Heureux les persécutés pour la justice, car le Royaume des Cieux est à eux. Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on vous calomnie de toutes manières à cause de moi. Soyez dans la joie et l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux. Evangile selon Saint Matthieu 5(3-12) Comme il nous est difficile d'écouter ces paroles, nous qui vivons dans un monde où tout va si vite, où la société de consommation et la loi du plus fort nous font oublier l'essentiel. C'est certainement dans les épreuves et la découverte soudaine de notre fragilité que nous sommes le plus à même de nous laisser toucher. L'église a été construite en 1939 et confiée aux Franciscains sur ce site qui fait l'objet d'un culte depuis 1600 ans. Avec sa base octogonale et son déambulatoire à l'abri des colonnades, elle nous charme par sa couleur et son originalité, même si l'intérieur, personnellement, ne me porte pas à la prière. Les jardins surplombant le lac sont parfaitement entretenus et la vue y est superbe au coucher du soleil.
Le pape Jean-Paul II y a célébré la messe en mars 2000. Je ne sais vraiment pas comment vous allez pouvoir vous retrouver dans mes articles ... Il se trouve que nous sommes le 3 novembre, et que j'en suis encore à vous raconter nos découvertes du mois de septembre ! Certains m'ont même demandé pourquoi Mathilde était encore avec nous. Je vous assure qu'elle a fait sa rentrée en prépa courageusement le 18 septembre comme prévu. Pourquoi tant de retard ? Plusieurs raisons à cela : - mes journées sont de plus en plus denses, entre mes cours de français à Pénélope et Inès, les cours d'anglais pour moi (à raison de deux séances de discussion par semaine et une vingtaine d'heures devant mon ordi, je vais bien y arriver un jour ...) - j'essaie également de suivre mon amie Raphaëlle, journaliste au Petit journal de Tel Aviv dans quelques-uns de ses déplacements. Interviews, découverte de nouveaux restaurants, déjeuners internationaux ... J'ai ainsi pu tester un restaurant indien de street food nouvellement installé à Tel Aviv, je vous livre d'ailleurs en avant-première son article qui paraîtra la semaine prochaine ! Captain Curry, un street food indien aromatique et haut en couleurs Un festival de couleurs et un éventail de saveurs pour ce délicieux fast-food indien au menu élaboré par le célèbre chef star Yonatan Roshfeld. On passe commande puis on récupère son repas déposé sur un petit plateau et ses couverts en plastique glissés dans un adorable écrin de tissu dont on choisit le motif, une jolie pochette que l’on peut ensuite emporter chez soi. On se régale autant de chicken kofta, ces boulettes de poulet frites et servies sur une sauce masala à la cacahuète et fleur d’osmanthus (32 Shekels), que de Panir, un tendre et onctueux fromage au lait de vache style Punjab à la crème de coco (54 Shekels). Le Mushroom palak (54 Shekels) est un délicieux plat végétarien à base de riz et de champignons variés (Portobello, Shiitake et « Elephant ears ») saisis et baignés dans une lait de coco aux épinards, tandis que les brochettes de poulet tandoori subtilement rosies au riz soufflé feront le bonheur des gourmets carnivores (54 Shekels). Autre spécialité du lieu, la truite aux tomates, curry et yaourt (64 Shekels), le Biryani d’agneau et de poulet (62 Shekels) et le superbe chou-fleur rôti au coco et subtilement relevé au curcuma, kafir lime et orange (34 Shekels). Quelques salades de crudités sont également proposées : carottes à la verveine ou concombres et leur émincé de châtaignes d’eau merveilleusement assaisonnés de jus de lime et masala épicé (12 Shekels).Peu de desserts hormis un sorbet d’ananas mais on complète volontiers le festin par un lassi à la mangue, au coco et aux épices ou un réconfortant thé aux épices ou une rafraîchissante boisson à la citronnelle, miel et gingembre (14 Shekels). Les plats sont à déguster sur place à l’intérieur, en terrasse, à emporter ou se faire livrer pour prolonger cet agréable voyage aux Indes. Raphaëlle CHOËL (www.lepetitjournal.com/tel-aviv) - vendredi 27 octobre 2017 Hier, c'était un déjeuner cosmopolite pour lequel Raphaëlle avait gentiment fait signe à sa voisine japonaise nouvellement arrivée. Puisqu'elle ne parle pas un mot d'anglais et ne sort que très peu, le but était de lui faire rencontrer une de ses compatriotes. Afin de les mettre à l'aise, j'avais été invitée pour lui tenir compagnie. C'était sans compter avec son grand cœur : nous étions finalement 8 : une roumaine, 3 françaises, deux japonaises et 2 israéliennes ! Je vous laisse deviner la nationalité de chacune : - les nombreuses activités réservées aux expatriés (mais ouvertes également à des français ayant fait leur Alya) et organisées par Israël Accueil : visites, club lecture, cafés rencontre ... toutes très sympathiques. Je vous livrerai d'ailleurs prochainement mes notes sur le Kibboutz Tsuba, la centrale Ashalim, la visite du souk Ha Karmel, la visite de Tel Aviv avec une architecte ... Imaginez un peu mon retard !!! - quelques soucis de santé (sans gravité aucune) mais qui sont toujours un casse-tête quand vous ne parlez pas hébreu, que vous ne maîtrisez pas le système de santé israélien, et que vous ne connaissez pas non plus le bon spécialiste. - un ordinateur en "burn-out" qui a bien occupé mon pauvre mari pendant plus d'une semaine ... Imaginez mon désespoir en réalisant que j'avais perdu toutes mes photos collectées depuis 1 an et demi. Heureusement qu'Antoine est un AS en informatique ... - des visiteurs, qui prennent le risque de venir nous voir, et semblent apprécier le pays ! C'est ainsi que je l'apprécie le plus moi aussi. Lorsque je peux partager mes découvertes ... Merci à elles ! La dernière photo est plus récente, puisqu'elle a été prise avant-hier, après un dernier bain délicieux le ... 1er novembre. Ceci explique notre coiffure coup de vent !!! Pardon : à eux. Nous avons eu la visite d'un bucois, qui nous a fait grand plaisir. Thierry, de passage à Tel Aviv pour le travail, est venu dîner un soir, après un trajet en Twizy avec Antoine. C'est tellement dépaysant d'accueillir ici, sous les palmiers, nos amis que nous côtoyons habituellement à Buc ! Pour finir sur notre quotidien : - Nous avons toujours quelques difficultés avec la bureaucratie israélienne : Nos factures d'eau ne sont toujours pas prélevées sur notre compte, malgré 3 tentatives successives pour mettre en route un prélèvement automatique. Nous recevons donc ce genre de courrier qui nous laisse quelque peu perplexe ... En revanche, l'arnona, taxe d'habitation locale, a été prélevée deux fois : auprès de notre propriétaire et sur notre compte. Rappelez-vous bien ce mot : BALAGAN ! Pour ceux qui suivent, cela résume bien la situation : c'est le bazar. L'expression qui revient le plus dans les conversations dans ce pays est "C'est compliqué". - Sans parler de ma carte bancaire qui a été avalée dans un distributeur. J'avais le choix entre 3 langues : hébreu, russe ... ou arabe. J'ai mis 15 jours à la récupérer, mais ça c'est de ma faute ! C'est arrivé un jour de shabbat, un vendredi, et je n'ai pas pensé à me présenter à cette banque le dimanche, jour ouvrable ici ! C'est pourtant simple ... Entre temps, elle avait été renvoyée à ma banque. - Toujours des fuites d'eau sur la terrasse, malgré le passage du jardinier la semaine dernière censé réparer le système d'irrigation de nos quelques plantations : Les petites taches noires, pas d'inquiétude, ce ne sont pas des cafards ... juste notre récolte d'olives ! - et pour terminer, notre Zoé est tombée en panne. Nous venons de la récupérer, ce souci-là est réglé normalement. J'ai donc décidé de ne plus tenter de respecter la chronologie des événements, car certaines journées sont si denses en découvertes, qu'il me faut 5 ou 6 articles pour vous les faire partager. Voici pour terminer une photo de ma petite famille très réduite, prise lors d'un repas à Bethléem. Vous ne les voyez pas si souvent en photo ... Antoine ne cesse de poser des problèmes cornéliens à Renault, tant sa situation ici est inédite pour la société, qui ne sait même pas à qui s'adresser pour l'aider à résoudre ses difficultés. Rien de nouveau, mais parfois un peu stressant. Ses sorties en Twizy sont toujours très remarquées : il a même eu un peu peur une fois car un israélien l'a doublé en Lamborghini pour lui couper la route ensuite. Il voulait juste s'en procurer un à tout prix ! Antoine lui a proposé un échange en bonne et due forme, je ne sais pas pourquoi, mais ça n'a pas marché.
Et notre Pauline cherche maintenant parfois ses mots en français ! C'est bon signe. Elle a assuré à sa prof d'anglais que le mot "péninsule" n'existait pas en français, simplement parce qu'elle le prononçait en anglais : "peninsula". J'ai bien ri ... Par contre, malgré mes efforts, je ne capte toujours pas un mot aux réunions parents professeurs à l'American School ... J'ai encore du pain sur la planche, moi !!! |
AuteurLes Basvil Archives
Avril 2020
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