L'AVENTURE TEL AVIV
Voici une de mes dernières activités, mais non des moindres ... Car elle en cumulait en fait plusieurs ! Mon amie Raphaëlle, journaliste et coach de métier, n'est jamais à court d'idées. Ce qu'elle aime, c'est rencontrer les gens. Les faire parler de leur histoire. Créer du lien aussi. Ce qu'elle sait très bien faire, c'est organiser, optimiser, rentabiliser. Son temps, son énergie, ses journées, sa vie. Son rêve : écrire un livre sur les femmes d'Israël. Mais avec un bébé, ce n'est pas simple ... Et la conduite en Israël peut calmer les envies de balade, même pour un conducteur chevronné. J'ai donc servi à la fois de chauffeur et de baby-sitter, tout en allant à la rencontre de femmes merveilleuses qui nous ont ouvert leur cœur. Mais ce n'est pas tout ! Je perfectionnais mon anglais aussi ! Je ne faisais pas que boire un verre sur la terrasse de Dorit ... Parce que Raphaëlle manie beaucoup mieux la plume que moi, je lui laisse la parole afin de la laisser se présenter : lesmusettessenmelent.com/musette-de-rencontres/ Je suis donc allée avec ma journaliste préférée à la rencontre de femmes d'Israël, aux histoires de vie aussi diverses qu'attachantes. A l'image de ce pays. Et je vous livre quelques-uns de ses articles, parus dans le Petit Journal de Tel Aviv, avec son aimable autorisation bien sûr, qui seront un jour rassemblés en un recueil. Venez rencontrer Dorit avec nous ! Cette merveilleuse hôtesse nous a ouvert les portes de son improbable maison de Jaffa, avec beaucoup de chaleur. Le lieu de réception, au détour d'un petit escalier escarpé, est plein de charme et de surprises ... Le genre de maison où je me verrais bien vivre ! Pour la petite anecdote, Raphaëlle et moi nous étions mises toutes deux sur notre 31, pour assister à une Bat Mitsvah (équivalent de la Bar Mitsvah mais pour les filles) dans ses salons. Nous avions envie de voir les petites pièces de réception s'animer et la jolie maison remplie de convives au milieu d'un savant balai de serveurs. Et bien on nous repérait surtout parce que nous étions chic justement ... Tout le monde était en jean, baskets et T shirt ! lepetitjournal.com/tel-aviv/communaute/voix-saveurs-de-femmes-dorit-otzar-donner-un-lieu-son-esprit-163656 Voici une autre rencontre très touchante : Julia Segal, artiste de son état, nous a accueillies à Jérusalem, dans son atelier. Sa fille assurant la traduction, nous avons pu refaire ensemble le chemin de sa vie, entre l'Ukraine où elle est née et Israël, devenu son pays d'adoption. Un pays où elle peut enfin ne plus avoir peur ... La voici posant à côté d'une de ses sculptures, la plus touchante pour moi. Julia a représenté ici ses parents âgés, se soutenant mutuellement. Mais certaines de ses œuvres sont très réalistes, voire provocantes. Julia nous a confié que son passé douloureux surgissait dans son art, afin de lui permettre de continuer à sourire à la vie. N'est-ce pas une jolie formule ? app.idfuse.fr/link.php?id=342&l=288&c=87581&m=47769&s=e007b07d30fa02fd05cde1b6078ae17d&lid=2136471 Alors là, c'est un atelier où je me serais bien attardée plus longtemps. Non pas parce que notre hôte parlait français ... Mais sa gentillesse et son genre "touche à tout" m'ont beaucoup plu. J'avais envie d'essayer avec elle ! Qui sait si je ne tenterai pas ma chance un jour ... Bienvenue dans l'atelier de Patricia Gelman, non loin du quartier Florentine entre Jaffa et Tel Aviv. Et parce que Patricia, avec son grand cœur, a vu que j'étais conquise, je suis repartie avec sous le bras de quoi égayer la maison. Non pas certaines de ses œuvres, mais quelques ébauches de ses élèves, qui vont peut-être me maudire un certain temps quand même ! Comme Raphaëlle me l'a fait remarquer, le souvenir de nos aventures restera longtemps gravé dans nos mémoires. Nos chemins ne se sont croisés qu'un an en Terre Sainte, mais il fut dense et riche de découvertes, d'aventures et d'amitié !
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Afin de soutenir les quelques familles françaises de Tel Aviv, n'ayant ni paroisse, ni messe en français, une bonne âme a mis sur pied il y a quelques années des haltes spirituelles. Un peu tombées en désuétude, je me suis payé le culot de solliciter mon amie Dorothée, basée à Bethléem en quartier musulman, et dont les seules copines sont des religieuses. (Remarquez, c'est peut-être ce que je devrais faire pour papoter un peu moins ... : )) Et elle a dit oui !!! L'idée est de partir à la découverte de ces congrégations cachées en Terre Sainte, une fois par mois. Il y a par exemple 27 petites communautés religieuses féminines, rien qu'à Bethléem paraît-il ... (Souvent guère plus de 2 ou 3 sœurs qui tentent de survivre comme elles le peuvent, en tachant de créer des ponts entre musulmans, juifs et chrétiens.) Au programme, conférence le matin, messe si possible, repas partagé avec la communauté ou pique-nique, pour finir par un temps de service. Nous étions ce jour-là invitées par les Sœurs de Bethléem à Bet Gemal. Elles sont 65 en Terre sainte, réparties sur plusieurs lieux : un ermitage près de Nazareth, Bethléem et Bet Gemal, à mi-chemin entre Tel Aviv et Jérusalem. Leur vie est faite de prière, poterie, jardinage, peinture, étude de textes bibliques, cuisine ... Entièrement tournée vers Dieu dans le silence. Vous connaissez forcément leurs vierges, si sobres et si élégantes, vendues à travers le monde. (Pour plonger dans leur intimité, vous pouvez visionner le documentaire "Un amour absolu", passé sur Arte à Pâques 2015.) C'est Sœur Marie-Pâques qui nous accueille. Pourquoi ce nom ? Et bien tout simplement parce que son vrai prénom est Pâquerette ! Portant allègrement ses 73 ans, elle nous annonce fièrement qu'elle habite ce monastère depuis ... 48 ans. Après être partie seule fonder au Chili et en Argentine. Et comme la vie avec ces petites sœurs est toujours pleine de surprises, c'est au moment où elle nous racontait ses péripéties en Amérique du Sud ... qu'un de ses amis, Général chilien de son état, frappe à la porte ! Retrouvailles chaleureuses, embrassades ... Nous avons appris à cette occasion que c'est lui en personne qui avait posé la croix au sommet du monastère, à l'aide d'un hélicoptère de l'armée. Voici pour preuve la photo du journal local de l'époque : Au mois de mars, un petit tour à Abu Gosh, bien sûr, où Frère Olivier nous a commenté les fresques de l'église, après une court rappel historique. Pour ma part, je me rappelle surtout de notre BA ... Débarrasser les canaux du jardin du mémorial JM Lustiger de ses algues. On s'en rappellera ! J'ai senti la vase jusqu'au soir ! Mais on a bien ri ... Mais la plus belle halte spirituelle, c'était la première ... Vous m'avouerez qu'un topo sur Jean Baptiste au début du Carême face au Wadi Quelt ... Ça a de la gueule !!! La messe célébrée au dessus de Nabi Mussa, avec la Mer Morte en arrière-plan. Ce sont ces moments-là qui me font le plus aimer ce pays, et trouver un sens à ma présence ici ... Petit temps de méditation au bord du Jourdain, sur le lieu même du baptême du Christ par Saint Jean le Baptiste, puis un bon pique-nique pour finir en beauté .
Maintenant, je connais le chemin ... Avis aux amateurs ! Tout le monde connaît mon amour des bons petits plats. Alors quand Didier, chef cuisinier tout juste retraité, a proposé de faire profiter Israël Accueil de ses talents culinaires, j'étais plutôt pour ... Surtout quand on sait qu'il avait fait ses armes dans un ministère parisien. Nous avons partagé quelques délicieux repas, après une matinée industrieuse à nous agiter telles des abeilles ! Jugez plutôt : Quand on est un pro, les consignes sont strictes quant à la présentation, je peux vous le dire. Tout commence avec le plaisir des yeux nous dit Didier ! Je ne vous cache pas que la découpe des rondelles de pomme de terre à l'emporte-pièce pour reproduire les écailles de poisson, j'ai trouvé ça un peu fastidieux quand même ! Mais on ne devient pas Bocuse sans mal ... Pour satisfaire vos petites papilles et rester en communion gustative, au moins pour le moment, je vous livre la recette de cette entrée, que nous avons légèrement simplifiée. Un vrai régal ! Et voilà la fine équipe : Après l'effort, le réconfort ... Marie-Laure a eu la gentillesse de bien vouloir prendre le tablier, pendant que notre chef préféré allait faire la connaissance de son petit-fils. Au menu, de délicieuses spécialités asiatiques. Des plats aux saveurs parfumées, qui nous ont fait voyager ... Voici quelques-uns des pays où elle a posé ses valises pendant 20 ans : Singapour, Kuala Lumpur, Pékin ... Je vous laisse tester ce délicieux curry vert avec un peu de poisson : PS : si vous n'avez pas encore les cup américaines ... TBSP : cuillère à soupe TSP : cuillère à café BON APPETIT !
Une envie de sortie culturelle entre amis ? Une ribambelle d'enfants curieux à occuper ? Un peu de fraîcheur au cœur de l'été ? Voici une destination que vous n'êtes pas près d'oublier. Le site est d'ailleurs tellement incroyable qu'à peine découvert avec Elisabeth, nous y retournions en famille . Situé à une trentaine de kilomètres de Jérusalem, au milieu des collines de Basse-Judée, le site archéologique se trouve sur les ruines de la ville biblique de Maresha et de la cité romaine de Bet Guvrin. Petite plongée dans l'Histoire du pays : Roboam, roi de Juda après la mort de son père Salomon, fit fortifier des villes en prévision de l'attaque du Pharaon égyptien, plus de 900 ans avant notre ère. Nous pouvons retrouver cet épisode dans la Bible : " Et Roboam ... construisit des villes pour la défense de Juda ... Gath, Maresha et Ziph". (2 Chroniques 11, 5-8) C'est ici aussi, nous dit-on, qu'eut lieu le fameux combat de David et Goliath ... Ici également que serait né Hérode le Grand, à l'époque Asmonéenne. Situé au carrefour des routes de commerce entre la Mésopotamie et l'Egypte, le site témoigne d'une occupation diverse et variée jusqu'à l'époque croisée. 2000 ans d'histoire ! Il faut dire que son sol calcaire crayeux s'y prêtait bien ... On dénombre près de 800 chambres souterraines dans les environs. Mais pas d'inquiétude, le trajet proposé par le Parc National vous emmène en visiter moins d'une dizaine. Soyez en forme quand même ... La visite est sportive ! Absolument invisibles de l'extérieur, les grottes s'ouvrent sous vos pieds et vous descendez à l'assaut de petits escaliers escarpés pour les visiter. Communiquant entre elles parfois, vous imaginez aisément la vie des habitants qui trouvaient ici soit un refuge en cas d'attaque, soit un endroit frais pour conserver l'eau, l'huile, ou la nourriture. Certaines pouvaient servir également d'entrepôt ou de lieu de culte. Vous pouvez admirer ici un pressoir à olives dit "à arbre" avec ses poids et un peu plus loin une superbe meule. Une autre grotte vous fait descendre dans les méandres d'un colombarium de plus de 2000 niches. Utilisées pour leur viande et pour leurs oeufs, les colombes fournissaient aussi à nos ancêtres un engrais très riche grâce à leurs déjections. Il semblerait que les pauvres bêtes aient également été offertes en sacrifice. La grotte a servi ensuite d'entrepôt. Un seul vestige de maison abrite dans ses caves un dédale de galeries impressionnant, reliant le colombarium et des citernes d'époque hellénistique : Allez, encore un peu de courage ! Voici maintenant des bains rituels de l'époque hellénistique, sortes de bains de siège pudiquement cachés dans des petites pièces individuelles, avec un système très perfectionné de canaux pour acheminer l'eau. A la périphérie de la ville, des chambres funéraires pourvues de niches disséminées de part et d'autre. La reconstitution des fresques nous donne un aperçu de la richesse des décors, et des indications sur l'art, la mythologie, et l'appartenance ethnique des défunts : iduméens, sidoniens et grecs. Gardez tout de même un peu d'énergie pour les dernières ... Ces grottes à l'acoustique extraordinaire sont appelées "The bell caves" en raison de leur forme. On comprend mieux pourquoi en apprenant que la carrière se creusait à partir de l'orifice rond au sommet, pour aller en s'élargissant au fur et à mesure de l'extraction des roches : Après une halte bienvenue autour des tables de pique-nique, l'aventure se poursuit de l'autre côté de la route, avec la partie romaine et byzantine du site. L'entrée se fait tout d'abord par l'amphithéâtre de 3500 places, unique en Israël, qui vous plonge dans l'ambiance des jeux du cirque. Bienvenue à Bet Guvrin : On imagine bien les combats de gladiateurs, au centre de l'arène. Et pour quelques frissons supplémentaires, on se promène dans les galeries voûtées qui l'encerclent, ou un jette un œil dans la fosse d'où sortaient les animaux sauvages : En vous enfonçant un peu plus profondément sur le site, vous arriverez ensuite à la forteresse croisée, construite par Foulque d'Anjou, roi de Jérusalem vers l'an 1100. La visite s'achève avec les termes romains découverts au pied de la forteresse : avec un œil un peu aiguisé, nous pouvons y discerner des piscines, des salles froides, tièdes et chaudes, des saunas, des toilettes, et des jardins entourés de portiques. Au lit tout le monde ... Vous avez droit à un repos bien mérité !
Alors, pour les non initiés, Malo, c'est moi ! Voilà donc la grande question à laquelle il m'a fallu répondre cet été. Pour commencer, mes cours d'anglais m'occupent bien, voire trop. Pour un succès mitigé. Je manque de "practice", c'est sûr ... Mais je ne désespère pas d'y arriver un jour. Mais je ne fais pas que ça ! Heureusement, les copines sont là pour organiser de jolies sorties, notamment dans quelques uns des nombreux parc nationaux d'Israël. Elisabeth nous emmène donc à sa suite une fois par mois arpenter les monts et collines alentour. Et on a le choix ... Voyez plutôt : La direction de la Nature et des Parcs d'Israël est un organisme gouvernemental qui gère les réserves naturelles et les parcs nationaux. Et voyant la vitesse à laquelle la nature disparaît autour de nous, cela semble vital ! Voici l'emblème que vous retrouverez sur de vastes panneaux à l'entrée de nombreux sites dans tout le pays. Son logo représente une tête de bouquetin de Nubie, pour les réserves naturelles, et un arbre, emblème des parcs nationaux : Il s'agit donc souvent de petits coins de nature, pourvus de tables de pique-nique et de barbecues où les israéliens se retrouvent pour shabbat, en famille ou entre amis. On y croise aussi de nombreux groupes d'enfants, encadrés par leurs éducateurs, un peu bruyants, et souvent peu respectueux de l'environnement malheureusement. Le premier que nous avons visité, le Parc Ayalon Canada, se situe non loin de Latrun. Nous étions tellement heureuses de retrouver la verdure et quelques tons d'automne ! Je crois que le dimanche suivant, j'y retournais déjà pour pique-niquer avec Antoine et Pauline. Ceci dit, on y trouve aussi des cavernes funéraires dispersées de part et d'autre du lit de la rivière, et autres ruines romaines, byzantines ou croisées ... Nous avons passé aussi une jolie journée aux Sources du Yarkon, bien vertes malgré le mois de décembre. Au menu, sentier pédestre le long de l'étang aux nénuphars, parmi les vestiges romains (Via Maris), ottomans (Fort et moulin à farine) et britanniques (station de pompage qui acheminait l'eau vers Jérusalem et les orangeraies de Petah Tikva) J'ai particulièrement aimé notre première sortie de l'année 2018, au mois de mars, car les collines étaient en fleurs. Un foisonnement de verdure ... Vous n'imaginez pas à quel point cela nous a fait plaisir ! Certains parcs abritent également des ruines comme celles de la forteresse de Nimrod, des sites archéologiques comme le port de Césarée Maritime ou Massada, dont je vous ai déjà parlé, des lieux de fouilles comme Qumran ... Une variété inépuisable, des sites de taille variée, mais de qualité inégale malgré tout. Voici notre joyeux groupe lors de la découverte des trésors cachés de Bet Guvrin : Quelques uns méritent pourtant un billet à eux seuls. Jugez plutôt :
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AuteurLes Basvil Archives
Avril 2020
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