L'AVENTURE TEL AVIV
FAIRE LE POINT Enfin ! Nous retrouvons un semblant de vie normale. Comme vous j'espère ... Bon, j'avoue que cette période a été certainement plus facile pour moi que pour beaucoup : j'avais enfin de la compagnie ! Nous nous sommes vus davantage en deux mois qu'en trois ans avec Antoine ... Idem pour Pauline puisqu'elle partait à 7h15 le matin et rentrait souvent à 18h de l'école américaine. Je vous rassure, on s'en est plutôt bien sorti. Il faut dire que le cadre s'y prêtait aussi. Côté bilan, l'heure était plutôt à l'intériorité. Cela m'a permis de garder un peu de distance face à cette avalanche d'informations anxiogènes et de me sentir plus proche de nos enfants, nos parents âgés, notre famille, nos amis éprouvés. Côté activité, je me serai au moins remis à la couture, histoire de ne pas avoir apporté ma machine à coudre pour rien. Il était temps ! Bilan : une petite jupe aux couleurs de l'espérance. VOIR LES AMIS Ma première sortie m'a permis de retrouver Elisabeth, ma "consœur" de Pilates, de marche et de lecture. Une petite balade sur la falaise nous a fait le plus grand bien. A nous les grands espaces ... Puis dès que l'interdiction d'accéder aux plages est tombée, j'ai retrouvé ma copine (et voisine) Marie-Laure pour une bonne marche de quelques kilomètres. Nous avons pris soin de notre dos ensemble. Impossible pour l'instant de retrouver Dorothée, toujours coincée derrière son mur à Bethléem, ni Laurence, partie en France tenir compagnie à Marie, obligée de quitter UniLaSalle comme Grégoire ... On enchaîne avec un week-end à Tibériade pour retrouver les amis de Jaffa : la consigne est de ne surtout pas parler d'actualité, le mot Corona est banni de nos conversations. On a remporté ce challenge haut la main ! Antoine a eu le temps d'oublier ses soucis en chahutant dans la piscine avec les filles et en prenant un cours de barbecue avec Arthur, que je remercie de tout cœur. La vue sur le lac était reposante à souhait après deux mois enfermés : Et on termine par un petit dîner à la fraîche samedi dernier. C'est la canicule ici ! On nous annonce un ressenti 46° tous les jours ... Du jamais vu sur une aussi longue période à Tel Aviv paraît-il. Mais vous m'avouerez que cela colore le ciel de façon improbable au coucher du soleil. RÉALISER QUE LE PRINTEMPS EST ARRIVE Nous avons pu vérifier qu'effectivement, la nature avait bien profité de cette pause ... Même si je déplore la collection de masques et de gants qui fleurissent un peu partout. En Israël, il vaut mieux garder le nez en l'air et admirer les bougainvilliers en fleurs. FAIRE DES CHOSES QUI NOUS FONT DU BIEN Pour moi, ce n'est pas difficile à deviner, je file à Abu Gosh ! Quelle joie de retrouver ce petit coin de paradis qui n'a jamais été aussi beau, la messe qui nous a tant manqué, les frères et sœurs de la communauté toujours fidèles et paisibles ... ADMIRER LA FAUNE QU REPREND SES DROITS Il faut reconnaître qu'elle en a bien profité ... Je trouve d'ailleurs qu'en Israël, les oiseaux ont pris un peu trop "la confiance". Pas plus tard que la semaine dernière, une corneille a tiré parti d'une absence de quelques minutes pour piquer un bout de poulet dans mon assiette ! Pas eu le temps de l'immortaliser, vous pensez bien. Je vous partage donc quelques souvenirs glanés ces derniers jours. Nous avons fêté la réouverture des Parcs nationaux en faisant une petite virée le long de la rivière Alexander, réputée pour ses énormes tortues. Un bien bel endroit ... Certaines sont d'une taille raisonnable, mais j'avoue que l'énorme tête mouchetée m'a fait un peu peur. J'ai cru au départ que c'était une sorte de congre, mais en eau douce, ce n'était guère possible. C'est bien une tortue ... Drôle de bestiole ! Au bord du lac de Tibériade, qui bat tous les records de hauteur cette année, nous avons aperçu d'adorables bébés daman, sous haute surveillance paternelle et un superbe héron pourpré qui guettait le Saint Pierre : On aperçoit davantage l'oiseau emblématique d'Israël, la huppe fasciée. Celle-ci était tranquillement en train de se prendre un petit bain de poussière, sur le terrain vague où nous garons la voiture. Chacun ses goûts ... J'en profite encore un peu entre deux rendez-vous avec des déménageurs pour établir des devis et des visites de la maison par de futurs locataires. Je souris quand j'entends l'agent immobilier assurer qu'il n'y a aucun problème d'infiltration rue Shazar, juste un souci passager qui devrait être réglé rapidement ... Il ne faut pas avoir fait Centrale pour deviner que c'est loin d'être le cas ! Cela nous donne envie de retrouver très vite notre maison, j'espère qu'on ne va pas déchanter comme les années précédentes ... En tout cas, on n'aura jamais passé des fêtes de l'Indépendance aussi calmes. Yom Haatsmaout avec interdiction de sortir de chez soi, du jamais vu depuis 72 ans ! Bon anniversaire malgré tout à notre pays d'accueil, avec quelques jours de retard :
0 Commentaires
Laisser un réponse. |
AuteurLes Basvil Archives
Avril 2020
|