L'AVENTURE TEL AVIV
Marie-Astrid, qui y habite depuis 3 ans, nous avait promis une visite particulière de la vieille ville avant son départ. Nous avons réussi à nous échapper mardi, pendant que la maison restait fermée quelques heures après le traitement contre les cafards. La ville trois fois sainte, lieu de pèlerinage à la fois pour les juifs, les musulmans, et les chrétiens, reste un signe de contradiction, une énigme ... La ville devrait être un lieu de rencontre, de dialogue entre les différentes religions. Mais que nenni ! "On s'y affronte et on s'y tue. Mais on y tutoie comme nulle part ailleurs l'invisible." Michel de Jaeghere Elle est partagée en fait en 4 quartiers : juif, chrétien, arménien, et musulman. Ses remparts de 4 km qui datent de Soliman le Magnifique, sont percés de 8 portes, chacune avec son nom, son histoire, et ses particularités. La porte dorée (ou porte de la Miséricorde) quant à elle, a été murée par les musulmans : la tradition veut qu'elle ne s'ouvre qu'à la fin des temps, pour laisser entrer le Messie. Cela semblait dangereux ... Voici la porte de Damas : Nous sommes rentrés par la porte neuve, la plus récente, située en face de l'hôpital Saint Louis. On déambule dans de jolies ruelles escarpées, et passons des souks aux petits escaliers dérobés. Pour vous y retrouver, levez la tête ! De petites pancartes vous indiquent les lieux saints. Nous avons eu la chance de pouvoir nous recueillir au Saint Sépulcre, dont les travaux de réfection viennent de se terminer. "On sait bien que plus un sanctuaire suscite la vénération des pèlerins, plus la réalité risque de surprendre" puis-je lire dans mon guide. Comme c'est vrai ! Tout d'abord, plusieurs communautés chrétiennes se partagent la basilique. Chacune veille sur ses chapelles et ses lieux saints, assure des offices quotidiens, et entretient les lieux. Et il y a tellement de choses à voir ! Malgré tout, je reste sur ma première impression : il est plus facile de se recueillir loin de la foule et de ce décor si chargé, comme au jardin des oliviers ... Une fois passée la porte de la basilique, premier lieu de vénération : la pierre sur laquelle le Christ aurait été mis dans son linceul. De nombreuses femmes en prière y frottent leur chapelet et y posent leur front. La foi ici se vit avec le corps. Nous avons eu la chance de pouvoir nous recueillir sur le lieu où le Christ a été mis en croix, le Golgotha, et sur le lieu présumé du tombeau du Christ. Sans faire trop la queue, mais sous la haute surveillance de moines orthodoxes ... peu amènes. Direction le Mur des Lamentations, principal lieu saint du judaïsme, avec un petit détour par un joli point de vue sur les toits, et le Dôme du Rocher : Le mur des Lamentations, appelé aussi mur occidental, était en fait le mur de soutènement de l'esplanade du Temple de Jérusalem, situé dans le quartier juif de la vieille ville. Toutes les synagogues du monde sont là pour rappeler le temple détruit aux juifs de la diaspora et sont tournées vers lui. On vient s'y recueillir pour pleurer sur la destruction du temple, et demander l'accomplissement de la Parole. Mathilde a eu la chance de se rendre devant le mur un samedi, jour de Shabbat. Les plus belles photos sont d'elle ! Je suis jalouse ... ; )) Vous remarquerez que le mur est séparé en deux parties (2 tiers/1 tiers) afin que les hommes et les femmes prient séparément et ne se touchent pas. J'ai fait pareil, pour toutes les intentions chères à mon cœur.
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AuteurLes Basvil Archives
Avril 2020
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