L'AVENTURE TEL AVIV
Les puissances coloniales en terre sainte Un peu d'histoire : après les accords de Crimée, en 1850, l'empire Ottoman est poussé à des concessions, et accepte de céder des terrains en Palestine. Cela permettra notamment aux immigrants juifs d'acheter les premiers quartiers au pied des remparts, (comme le quartier de Mea Shearim visité la dernière fois) et aux cinq grandes puissances coloniales de l'époque d'investir également cette région. Ceci se traduira surtout par la construction d'hôpitaux et d'auberges pour leurs pèlerins comme St Louis, Notre Dame ou l'Hôpital Italien mais surtout le "Carré ou Périmètre " de la Russie des Tsars. Nous avons donc pu admirer l'hospice Notre-Dame de France, construit au XIXème siècle pour protéger et loger les pèlerins venant dans la ville sainte. C'est maintenant un hôtel de luxe et un restaurant gastronomique français. Malheureusement fermée le jour de notre visite, nous sommes passés devant cette église copte éthiopienne. C'est une des premières églises chrétiennes du continent africain. Longtemps isolée, cette église a développé des rites proches du judaïsme et de la religion musulmane. Son origine remonterait au baptême d'un eunuque étant au service de la reine Candace par le diacre Philippe au Ier siècle ! Située dans le carré des Tsars, la cathédrale de la Sainte Trinité est bien reconnaissable avec son dôme vert. C'est une cathédrale orthodoxe dépendant du Patriarcat de Moscou. La Mission russe comportait à la fin du XIXème siècle 70 édifices religieux et hospitaliers, conçus pour accueillir les milliers de pèlerins orthodoxes, mais la plupart des bâtiments ont été rachetés par l'état d'Israël aujourd'hui. Notre amie Viviane a été très émue en tombant sur la maison habitée par ses parents après leur Alya. Vendue à un organisme, ceux-ci ont accepté de nous ouvrir leurs portes, et Viviane a pu retrouver les statues ornant la majestueuse bibliothèque, et revoir la chambre où son papa est décédé. Quelques maisons plus loin, nous tombons sur celle d'un certain Eliezer Ben Yehuda, qui a donné son nom à au moins une rue dans chaque ville d'Israël. Sa notoriété est bien méritée : c'est à lui qu'on doit la renaissance de l'hébreu. Cette langue, réservée depuis deux millénaires à l'étude des textes sacrés, il l'a adaptée aux temps modernes, inventant peu à peu les mots qui lui manquent : Rakevet : train Misada : restaurant Ofanayim : bicyclette Mais en l'imposant à son fils, qui du coup ne pouvait plus communiquer avec ses semblables, il l'a rendu fou ...
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AuteurLes Basvil Archives
Avril 2020
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