L'AVENTURE TEL AVIV
Elle m'est bien sympathique, cette Marie-là ... Peut-être parce que je porte son nom ? Enfin ... Son prénom seulement. Magdala vient du mot hébreu signifiant "tour". Dans la famille, il faudrait plutôt chercher du côté de la ville basse ... Mais pas seulement. Elle est quand même considérée comme l'épouse spirituelle du Christ puisque c'était la disciple préférée de Jésus, l'apôtre des apôtres car elle a été le 1er témoin de la résurrection. Citée 12 fois dans les 4 évangiles, elle devance dans ce domaine la plupart des apôtres. Qui dit mieux ??? C'est elle encore qui achète un parfum de grand prix pour le répandre sur les pieds du Christ ... Libérée de 7 démons, elle met ensuite tous ses biens au service de la mission. Elle ne cède pas à la peur et suit le Christ jusqu'à la croix. Aimer, c'est tout donner. Elle devait en avoir du caractère ! L'histoire de ce lieu est totalement rocambolesque, mais véridique ! Les voies du Seigneur sont impénétrables ... Elle commence sagement, dans une pieuse famille juive. Le père, convaincu que c’est en descendant le mont Arbel, la modeste falaise qui surplombe le lac de Galilée, que le Messie se manifesterait à la fin des temps, achète ce terrain en 1948. Après la mort de son père, la fratrie Amitay préfère vendre ces huit hectares isolés en périphérie du village juif de Migdal, à six kilomètres au nord de la ville de Tibériade. Le terrain trouve vite preneur, car la Congrégation des Légionnaires du Christ (très controversée suite à la vie dissolue de son fondateur) souhaite justement bâtir dans les environs un centre d’accueil de pèlerins en l’honneur de Marie-Madeleine. Pieux projet. Oui, mais voilà ... A peine les premières études de terrain préalables au chantier entamées ... Ne voilà-t-il pas que sont découvertes les ruines d'une des 7 synagogues les plus anciennes de Terre Sainte, encore ornée d’impressionnantes fresques et mosaïques. Et puisqu'une bonne nouvelle ne suffit pas, les restes d'un village, celui de Magdala, que personne n'avait réussi à situer exactement. Et pour que la coupe soit pleine, la fameuse Pierre de Magdala, si énigmatique, en prime ! Pour ne pas vous embêter avec trop de détails d'exégètes, (on me dit que j'écris trop ! Mais c'est peut-être parce que je parle moins ... ; )) il s'agirait en fait d'une reproduction symbolique du temple de Jérusalem auxquels les habitants ne pouvaient accéder à l'époque. Le village s'appelait auparavant Tarichée, ce qui signifie "poissons salés" (Pline l'Ancien nous rappelle que c'était aussi le nom de la mer de Galilée, ce qui atteste de l'importance de cette ville à l'époque ...) Il faut dire qu’au Ier siècle, Magdala était un important port de pêche, fort de ses 230 bateaux, réputé pour ses conserveries de poissons d’eau douce, comme en attestent les ruines d’un vaste marché où peut se perdre le visiteur. Un système de galeries provenant de la montagne a été mis à jour. Et bien figurez-vous que l'eau y était filtrée naturellement avant d'atteindre le village. Les ruines d’une tour indiquent que Magdala gardait autrefois l’entrée sud de la plaine de Gennésareth. Lors de la récolte de la dîme, des charriots remplis d'or en partaient !
La ville a courageusement tenu un siège terrible en 67 contre l'armée romaine. Les fouilles permettent de comprendre que la synagogue même avait été démantelée pour former une muraille contre l'assaillant, mais la population entière a été massacrée. Flavius Josèphe rapporte même que l'eau du lac en était devenue rouge du sang des victimes ... Bon. Il dit aussi que la ville comptait 40 000 habitants, mais plus personne ne pouvait le contredire ! Il était sans doute un peu du midi.
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AuteurLes Basvil Archives
Avril 2020
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