L'AVENTURE TEL AVIV
RV dans le hall de l'hôtel, pour un départ de nuit, à la découverte de la merveille ... à la lueur de la bougie. Voilà le genre de surprise faite pour nous plaire !!! Nous partons vers le fameux Siq, le défilé étroit et sinueux qui mène à la cité oubliée. Nous ne découvrirons rien des couleurs chaudes et si variées de la pierre ... nous contentant de marcher en file indienne, tous les 10, en essayant de ne semer personne. Seules des bougies bordent les côtés et nous indiquent l'étroit chemin. Arrivés devant la façade si connue, plongée dans le noir, nous nous asseyons à la demande des bédouins sur des nattes à même le sable, au son de la flûte. Un petit thé brûlant nous est servi, permettant aux retardataires de s'installer. Puis, un vieil homme prend la parole, et nous raconte l'histoire de sa ville, oubliée du reste des hommes pendant plus d'un millénaire ... Après un peu de mise en scène (qui finit par nous sembler un peu longue malgré tout ...), la façade s'éclaire enfin ! Faiblement, afin de nous laisser deviner juste ses contours, pour finir par un festival de couleurs : La voilà ! Les yeux emplis du fameux trésor, nous allons nous coucher pour refaire nos forces. Judicieux ! J'étais si peu renseignée que je pensais n'admirer que le Sik débouchant sur cette façade le lendemain. Splendide au demeurant ... Que nenni. Neuf heures de marche, sous un soleil ardent, ne nous suffiront pas pour en faire le tour ! Et notre guide nous a assuré que 75% du site restaient à découvrir. (Même s'il est un peu ... bédouin, 30% nous semble déjà beaucoup.) Un peu d'histoire : Une histoire qui donne le tournis, comme à Jéricho ... Les premières traces de villages néolithiques remontent à 7000 ans avant Jésus-Christ. Nul ne sait précisément quand Pétra a été construite, mais la ville a commencé à prospérer comme la capitale de l'Empire nabatéen au 1er siècle av JC, grâce au commerce de l'encens, de la myrrhe, et des épices. Pétra a ensuite été annexée à l'Empire romain (Ah ces romains ... Ils étaient partout !) et a continué à prospérer jusqu'à ce qu'un grand tremblement de terre, en 363 ap. JC, détruise une grande partie de la ville. Vers le milieu du VIIème siècle, la cité rose semble avoir été perdue pour tous, sauf pour les Bédouins de la région. C'est un explorateur Suisse qui arrivera à convaincre son guide local de l'emmener à la découverte de la ville oubliée ... La tombe aux obélisques : Avant même de pénétrer dans la gorge, nous pouvons admirer les premiers tombeaux, creusés à même la roche. Les "nafesh", les 4 pyramides situées au dessus, indiquent le nombre de personnes qui y reposent. On y trouvait également une pièce pour préparer le corps et une salle de sacrifices. Juste en dessous se situe l'entrée de la salle de banquet, où la famille se réunissait en souvenir de ses défunts une fois l'an ... Le Siq : Un frisson nous parcourt à l'entrée du défilé majestueux aux immenses parois verticales. 40 mètres d'à pic, pour un passage de 2 mètres de large à peine par endroit ... Cet étrange phénomène est le résultat naturel de l'action des forces tectoniques qui éloigne la plaque arabique de la plaque africaine me dit mon guide, mais Wikipédia parle d'un canyon creusé par le Wadi Mousa ... Sacré pour les nabatéens, il était utilisé pour accéder à la nécropole, et passer donc du monde profane au monde religieux. Ceux-ci l'ont donc ponctué de statues et autres symboles sculptés dans la roche, dont il ne reste plus grand chose. Avec un peu d'aide, on peut quand même discerner un chamelier guidant sa caravane, et quelques traces d'écriture en grec, arabe et araméen. Experts en système hydraulique, les nabatéens avaient creusé un tunnel à l'entrée du Siq, afin d'éviter les crues du Wadi Mousa de noyer le défilé. Deux canaux pour ravitailler la ville, un de chaque côté de la paroi, sont visibles également. Des canalisations en terre cuite permettaient de protéger l'eau potable. Voici une petite niche aménagée dans la paroi où on fait poser les couples. D'accord, mais ce qu'on oublie de dire, c'est qu'ils étaient polygames !!! Le Trésor : Al-Khazneh Il doit son nom à une légende ... qui a eu la vie dure. Le trésor d'un Pharaon serait caché dans l'urne monumentale située au sommet de la rotonde. Les impacts de balles, visibles d'en bas, témoignent de nombreux essais infructueux pour pénétrer son secret. On pense plutôt qu'il a été conçu pour abriter la dépouille d'une des femmes d'un roi nabatéen, comme le Taj Mahal.
D'inspiration grecque, il a été creusé à la main au Ier siècle av JC dans le grès rose. Il paraît qu'il faudrait atteindre encore 7/8 mètres sous la surface du sol pour qu'il nous révèle toutes ses richesses ! Comme vous pouvez le constater, Pétra fait encore couler beaucoup d'encre ... Vous pouvez essayer d'y trouver : - La Méduse, déesse grecque, au 1er étage - Des sphinx de chaque côté du fronton - Les gardiens du tombeau, Castor et Pollux - Au sommet, des victoires ailées ...
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AuteurLes Basvil Archives
Avril 2020
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